Les groupes terroristes activant en Kabylie ont mené, avant-hier, quatre attaques synchronisées contre des barrages militaires et un détachement de la garde communale. Fort heureusement sans faire de victime. Comme lors des attentats à la voiture piégée du 13 février dernier, les terroristes ont joué sur la précision. Des militaires stationnés à Yakouren, sur la route entre Aghribs et Azzefoun et entre Larbaâ Nath Irathen et Aïn El Hammam, au lieudit Icheridhen, ont essuyé des coups de feu en début de soirée entre 19h30 et 20h. A Sidi Ali Bounab, c'est le détachement de la garde communale installée au village Aït Ouerzdine qui a été ciblé par les terroristes. Les attaques d'avant-hier surviennent moins d'une semaine après le démantèlement d'un important réseau de soutien au terrorisme. Selon des sources sécuritaires, à travers ces actions, les terroristes affiliés à l'ex-GSPC veulent prouver qu'ils sont capables de frapper n'importe où. Les groupes terroristes activant en Kabylie sont-ils vraiment affaiblis, comme le dit le ministre de l'Intérieur ? Peut-être, mais ce n'est pas le sentiment qui prévaut chez beaucoup d'éléments des services de sécurité et au sein de la population.