L'épisode du rappel des deux internationaux maliens Kanouté et Diarra, spoliés de leur droit de défendre leurs couleurs nationales, et sommés par la Fifa de rejoindre leur club, le Real Madrid, a été vécu au Mali comme une humiliation. “Un manque de respect”, dixit Diarra envers un membre à part entière de la Fédération internationale de football. Du coup, la puissante Fédération mondiale (Fifa) que dirige le Suisse Blatter, est montrée du doigt comme le principal instigateur de cette machination contre le Mali. Pourtant, à voir de près, ce n'est pas la Fifa qu'il faut blâmer. Cette dernière, pour ceux qui ne le savent pas encore, par méconnaissance des textes et des calendriers internationaux, a arrêté, il y a plusieurs mois de cela, un calendrier international que toutes les fédérations continentales se devaient de respecter. Ce programme contient des dates Fifa, réservées aux matches internationaux, officiels et amicaux. Or, une brève lecture de ce calendrier disponible du reste sur le site de la Fifa permet de constater que les dates du 15, 16 et 17 juin n'y sont pas inscrites. C'est la CAF qui, pensant sans doute que les championnats européens seraient terminés, a cru bien faire en choisissant ces dates. À l'arrivée, il se trouve que le championnat d'Espagne a pris du retard par rapport à celui des autres pays en Europe. Il y eut chevauchement donc. Appelée à arbitrer dans ce conflit entre la Fédération malienne et le Real Madrid, la Fifa a tranché en faveur du club espagnol parce que c'est la CAF qui n'a pas respecté les indications en matière de programmations internationales. S. B.