La deuxième phase de démolition des habitations précaires à Rahouia, dans la wilaya de Tiaret, entrant dans le cadre du programme relatif à l'éradication des bidonvilles, a débuté samedi dernier au niveau de la cité Benounis où sont concernées 50 familles sur les 167 recensées. Cependant, selon les responsables concernés, hormis les 14 familles, locataires de ce vieux douar, ayant bénéficié de l'habitat rural, il reste à reloger 103 familles dont les habitations seront rasées une fois l'assiette d'accueil disposée à les recevoir. “Dans la mesure où ces familles posent sérieusement problème, il est impératif de les prendre en charge dans le cadre des différents programmes”, argumenteront, conjointement, le chef de daïra et le P/APC de Rahouia, en leur qualité de coordonnateurs et superviseurs de l'opération. Pour revenir à cette action, fortement assistée par les services de la sûreté de daïra et de la protection civile, autant affirmer qu'elle s'est déroulée dans une ambiance bon enfant malgré certains mécontents. À titre indicatif, ce jeune chef de famille qui ne voulait pas quitter son taudis pour la simple raison qu'il devait le faire avec sa grande famille. “En tant que marié, je refuse catégoriquement de partir avec mes parents et mes frères sachant que nous réunissons 13 personnes pour un F3”, fulmine-t-il. En substance, le P/APC avait déclaré que ce site de 7 hectares serait récupéré et aménagé en fonction des programmes de développement dont aura à bénéficier la commune. Néanmoins, il faudrait aussi rappeler que la première phase de démolition avait concerné, il y a un peu plus d'une année, la cité Boukhetache où 72 familles ont été relogées et le site récupéré. Toutefois, les services de l'urbanisme ont affirmé, sur un autre volet, qu'une enquête menée sur terrain, à travers la daïra, a fait état de plus de 400 autres habitations, réparties à travers les deux communes de Rahouia et Guertoufa ainsi que leurs agglomérations secondaires. Par ailleurs, le chef de daïra n'a pas été sans déclarer qu'une centaine de logements sociaux seront réceptionnés et attribués ultérieurement. R. SALEM