En matière d'habitat et d'urbanisme, le programme du gouvernement Belkhadem s'inscrit dans la continuité. Il reprend les mêmes projets inscrits dans le programme précédent qui est celui du Président avec, comme principal objectif, la réalisation du million de logements à l'horizon 2009. La nouveauté réside peut-être dans l'engagement du gouvernement à accélérer la cadence des réalisations, le lancement des tranches en retard, rattraper le retard accusé dans le lancement ou la réalisation des logements, “initier des mesures de nature à accroître l'offre de logements” et la législation concernant la gestion des parties communes. Grosso modo, l'Exécutif “promet” de poursuivre l'effort, non seulement pour réaliser la promesse du million de logements, mais aussi de les réaliser selon des normes alliant le confort, l'architecture et les structures d'accompagnement qui feront oublier les cités-dortoirs. Hormis les chiffres liés à l'enveloppe budgétaire et les délais, la copie de Belkhadem ne contient aucun détail alors que depuis son lancement, le programme de logements a dû enregistrer, naturellement, des avancées. Ce qui donne à ce programme un aspect beaucoup plus politique que technique. Dans le domaine de l'urbanisme, l'accent est mis sur la maîtrise de la croissance urbaine. Des mesures et des instruments pour ce faire seront mis en place. Mais, l'urgence est dans l'éradication de l'habitat précaire. Le gouvernement se donne les moyens d'éliminer les excroissances urbaines illégales, anarchiques qui enlaidissent l'environnement. La réhabilitation du vieux bâti et des quartiers dégradés figure aussi parmi les priorités du gouvernement qui y consacre les moyens financiers qu'il faut. Concernant les constructions inachevées, le gouvernement promet un texte qui obligera les constructeurs à les achever. Dans le domaine de la construction, il a insisté dans ce programme sur la qualité architecturale, urbanistique et environnementale des nouvelles constructions. Cela à travers le renforcement des moyens d'étude, de réalisation et de contrôle. À terme, cela vise à “l'émergence d'une industrie de la construction”. Il est question de l'élaboration d'un code de la construction qui définira les mesures, les normes, la législation et la réglementation technique concernant la construction. En matière des travaux publics, les infrastructures sont la priorité et sont placées sous “le caractère hautement stratégique”. “Le secteur bénéficiera d'une attention particulière”, est-il indiqué dans le document du gouvernement. Les objectifs dépendent de trois opérations d'envergure, à savoir le rattrapage des retards dans la réalisation de certains projets déjà étudiés, la mise à niveau sur tous les plans pour arriver aux normes internationales et enfin le développement et la modernisation du secteur avec l'introduction de nouveaux systèmes de gestion et d'investissement. Entre autres outils, le schéma directeur autoroutier, des infrastructures aéroportuaires et portuaires. Les infrastructures routières constituent le segment le plus dynamique avec des réalisations régulières. En plus de l'autoroute Est-Ouest, tout le réseau national sera augmenté avec des doublements de voies, l'ouverture de nouvelles routes. Le domaine maritime connaîtra aussi un développement avec la construction de nouveaux ports, le confortement des ports commerciaux, la rénovation des équipements de signalisation. Il est rappelé que les infrastructures resteront du domaine public. Par contre, la gestion pourra être confiée, selon une formule à choisir, à d'autres organismes. Les aéroports vont également connaître un développement avec l'ouverture de nouvelles pistes, des extensions inscrites dans ce programme. Parallèlement, le transport urbain, le rail ainsi que les autres moyens de transport font l'objet d'une attention particulière du gouvernement qui s'engage à livrer tous les projets dans les délais. Djilali B.