Parce que le développement économique va de pair avec un volet social qui reflète l'attachement aux principes de justice, d'égalité et de solidarité nationale, le programme du gouvernement met l'accent sur la nécessité de promouvoir le travail et la protection sociale. À ce titre, l'Exécutif s'engage à poursuivre la consolidation du système national de sécurité sociale, le parachèvement de l'adaptation de la législation du travail aux mutations économiques et sociales, la poursuite de la réforme des organes de contrôle, la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage ainsi que la promotion et la protection de la famille et une plus grande intégration de la femme dans le domaine politique, économique et social. Principal indice de la santé économique et social d'un pays, l'emploi constitue une priorité pour la nouvelle formation gouvernementale qui, malgré le recul du taux de chômage passé de 27,3% en 2001 à 12,5% en 2006, doit veiller à la mise en place d'un plan multiforme afin de renforcer la lutte contre le chômage. Financé à 30,5 millions de dinars chaque année, le développement du secteur de l'emploi passera par une réforme des instruments existants telle que le contrôle pré-emploi. Une mesure qui nécessite l'introduction de plus de souplesse et de célérité dans le financement par les banques des projets de création d'activités, notamment ceux gérés par le dispositif de l'ANSEJ, de la CNAC ou du micro-crédit. Deuxième volet sur la feuille de route de la formation Belkhadem, une attention particulière est accordée à la consolidation du système national de sécurité sociale. Inscrit dans la continuité, le programme préconise la réforme et la modernisation de la fonction de recouvrement, d'adaptation de la législation relative au contentieux en matière de sécurité sociale, la lutte contre toute forme de fraude et l'amélioration du niveau de ressources de la sécurité sociale. Un intérêt particulier sera, ainsi, accordé au système national de retraite. Ainsi et suite à la création du fond de réserve des retraites, dont le financement est assuré par l'affectation de 2% du produit de la fiscalité pétrolière annuelle, le programme de modernisation se poursuivra à travers l'introduction d'outils de gestion moderne dans le but de rationaliser cette dernière. Le parachèvement des réseaux intranet (national et local), la poursuite de la valorisation des ressources humaines par la formation, la poursuite de la mise en œuvre du système de la carte à puce “Chifa” à l'ensemble des wilayas du pays à partir de 2010, l'élargissement progressif à partir de 2010 du champ d'application du système du tiers-payant et sa généralisation en 2012 sont les principaux axes de ce programme. Le travail de la femme, la politique de la famille ainsi que la protection de l'enfance sont autant de sujets qui constituent l'action du gouvernement en direction de la famille et de la femme. L'action de l'Etat dans le domaine de la solidarité nationale sera portée essentiellement sur l'amélioration des niveaux des allocations et la diversification des aides allouées aux différents segments de la société en difficulté sociale et ou économique. Ainsi le programme de solidarité nationale sera consolidé et renforcé à travers un réseau d'établissements d'accueil et de formation des personnes souffrant d'un handicap ou en difficulté sociale. Wahiba Labreche