Il s'agit de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et du développement économique. Le projet du programme du gouvernement a été présenté hier par Abdelaziz Belkhadem à l'Assemblée populaire nationale (APN). Ce projet est axé sur trois grands dossiers : la réconciliation nationale, la bonne gouvernance et le développement économique. Au chapitre de la réconciliation nationale, le projet de programme du gouvernement vise “à poursuivre la mise en œuvre des textes d'application de la Charte pour la paix”, dira Belkhadem d'entrée tout en expliquant que son gouvernement s'engage à poursuivre “la lutte contre le terrorisme avec tous les moyens possibles”. L'intervenant n'a pas manqué à ce propos de s'incliner “devant les victimes du terrorisme et à saluer les services de sécurité et les forces de l'ANP”. Parallèlement à la lutte contre le terrorise, l'Exécutif se dit engagé à combattre d'autres fléaux à l'image du banditisme, de la criminalité, du trafic de drogue, de l'insécurité et de la corruption. Au chapitre de la bonne gouvernance, l'orateur notera que son gouvernement s'engage sur la poursuite de la concrétisation des recommandations des commissions de réforme de la justice et des structures et des missions de l'Etat. Il évoquera à ce propos la révision de plusieurs textes de loi. Les textes concernés par ces amendements sont la loi électorale, la loi sur les partis, la loi sur les associations, les réunions et manifestations publiques, ainsi que la loi relative aux conditions d'entrée, de séjour et de circulation. D'autres textes de loi, concernant l'administration, seront également révisés. Il s'agit du code communal et de wilaya, du statut de l'élu. La révision de la fiscalité locale est également au programme. Le gouvernement a déjà opté à ce propos pour l'affermissement de l'autorité du wali sur les services déconcentrés. Dans le même ordre d'idées, il s'agira pour l'Exécutif d'élaborer des statuts particuliers des agents de la Sûreté nationale, des agents de la Protection civile, des agents de la police communale, des agents des transmissions, du statut du corps des walis. S'agissant de la Fonction publique, le gouvernement promet, selon Belkhadem, de rendre flexibles les statuts particuliers régissant les différents corps des fonctionnaires. Il précisera à ce sujet que son gouvernement “consacrera dans les faits l'utilisation de la langue arabe”. Au sujet des affaires religieuses, l'intervenant dira que son gouvernement se propose d'encadrer l'activité religieuse “pour restituer la mosquée à sa fonction originelle et à sa vocation sociale”. Sur ce chapitre, l'Exécutif aura à “doter les mosquées de moyens qui leur permettent d'accomplir leur mission loin des tentatives de manipulation”. NADIA MELLAL