Décidément, les étés passent et se ressemblent à la JSK. Les fameuses “perles” de la Champion's League africaine aussi ! Sinon comment expliquer qu'après cette première défaite à Tripoli face à l'Ittihad de Libye, le coach Azzedine Aït Djoudi vient de décider de jeter l'éponge. “C'est fini, je pars ! L'environnement du club est malsain ! Je n'en peux plus ! Autant partir.” Ce sont les propos que nous a tenus hier, Aït Djoudi qui semblait affecté par toutes les attaques portées contre lui après la défaite concédée vendredi dernier à Tripoli. À l'origine, un communiqué signé d'un comité de supporters de la JSK où de nombreux griefs ont été dressés contre Aït Djoudi à qui l'on reprochait les défaites contre l'USMA en demi-finale de Coupe d'Algérie puis contre l'Ittihad de Libye en ligue de champion. L'autre reproche énoncé par le communiqué du comité de supporters de la JSK concerne le limogeage de l'entraîneur des gardiens de but de la JSK, Lyès Izri, remplacé la semaine dernière par l'ex-gardien international Omar Hamened. C'est dire que de telles accusations auront ébranlé le moral de Azzedine Aït Djoudi qui estimait que le président de la JSK n'a pas suffisamment usé de son autorité pour le soutenir dans ces moments difficiles. “C'est faux !” dira Hannachi, vendredi soir après la défaite à Tripoli, nous avons dîné ensemble en ville et je lui ai renouvelé ma confiance. Dimanche soir à Alger, il avait annoncé un peu partout sa démission sans m'avoir avisé, alors que je suis le premier concerné dans cette affaire. Je l'ai aussitôt rappelé et nous nous sommes rencontrés dimanche soir, très tard, à proximité du stade du 5-Juillet où il m'a confirmé son intention de démissionner. Malgré toutes mes assurances, il n'a rien voulu savoir et je ne pouvais le retenir contre son gré”, dira encore Hannachi. En fait, le malaise remontait déjà à quelques jours, notamment après la défaite en coupe d'Algérie face à l'USM Alger où il y eut des accusations mutuelles entre le coach Aït Djoudi et certains joueurs, notamment Herkat et Hemani, le premier nommé ayant été même écarté de l'équipe pour le match face à l'Ittihad, mais repêché finalement par le président Hannachi pour effectuer le déplacement de Tripoli, sans pourtant oser l'imposer au sein de l'équipe type. “C'est un joueur titulaire qui a le droit d'effectuer le déplacement en Libye, et l'entraîneur est libre de le faire jouer ou non”, nous aurait déclaré le président Hannachi à Tripoli. Mais voilà que le retour de Tripoli fut donc mouvementé et le fameux communiqué du comité de supporters de la JSK n'aura fait que précipiter la JSK pour pousser Aït Djoudi vers la porte de sortie. Voilà comment la JSK qui était censée affronter cette Ligue des champions dans de très bonnes conditions se retrouve, depuis hier, sans entraîneur et la reprise des entraînements devait être assurée, hier, en fin de journée par le duo… Benhamlat/Zafour. Du coup, plusieurs noms d'entraîneurs ont circulé à travers… “radio-trottoir”, mais Hannachi nie tout contact. “À l'heure qu'il est, je vous déclare solennellement que je n'ai pris contact avec aucun entraîneur car la démission de Aït Djoudi m'a pris au dépourvu. À l'heure qu'il est, je ne sais même pas quoi faire”, nous dira Hannachi que nous avons pu contacter vers 15h, alors qu'il se rendait à Blida pour assister à la finale de la coupe d'Algérie militaire. En reprenant contact avec Aït Djoudi, ce dernier nous confirme sa décision irrévocable de quitter le club. “Tout a été orchestré pour me pousser à la démission. Je pars la tête haute et je me déclare prêt à aider encore le club en réorganisant le travail des catégories de jeunes et je pense que le président Hannachi a acquiescé à ma démarche”, tels sont les propos du désormais ex-entraîneur de la JSK, des propos qui constituent beaucoup plus une forme de “sortie diplomatique” pour tenter de ménager la chèvre et le choux. Et si les noms de Belayachi, Menad et Mouassa ont alors circulé, hier de bouche à oreille, il s'avère qu'aucune de ces pistes ne tient la route car nous avons appris, hier en fin de journée, qu'un manager a aussitôt proposé le nom du Serbe Milot Slobodan qui a déjà entraîné le MAS de Fès puis, la saison dernière, le club émirati de 1re division Al Dhafra. Après le “feuilleton Chay” de l'été dernier, il est à espérer que la JSK ne tombe pas dans un autre “épisode Da Conna” de mauvais goût car le second match de coupe d'Afrique JSK-Far de Rabat est prévu pour la semaine prochaine déjà, soit le vendredi 6 juillet où la JSK a tout intérêt à se réhabiliter après la défaite face à l'Ittihad de Tripoli et tenter même d'écarter momentanément de la course aux demi-finales le FAR de Rabat défait à domicile, samedi dernier, par l'Etoile du Sahel (1-0). Mohamed Haouchine