Le jugement de 34 suspects dans l'affaire dite des P/APC de Skikda et de l'ex-chef de la sûreté de Azzaba, impliqués dans divers chefs d'accusation dont la dilapidation de deniers publics, abus de pouvoir et corruption, s'est ouvert, hier au tribunal de Collo. Deux faits saillants ont marqué la journée d'hier avant l'intervention du procureur de la République. Il s'agit du décès d'un des suspects, un entrepreneur, Abdelhafid Redjem, portant ainsi le nombre des suspects à 34 (et non 35). Le deuxième fait concerne l'ex-P/APC de Aïn Cherchar. Une commune démunie et qui s'est permis de débloquer plus de 530 millions de centimes. Une somme relativement colossale pour le budget de cette commune pour aider à équiper en mobilier et équipement informatique et autres travaux qui ont touché les sièges de la sûreté de daïra, la daïra, la police communale, la brigade de la gendarmerie et une caserne. Lors de l'audition des témoins, l'ex-chef de la sûreté de la daïra de Azzaba s'est défendu contre les témoignages à charge concernant des accusations de perception de 10% de la somme de projets alloués, ainsi que la perception de certaines sommes d'argent qui ont été versées au profit du service social de la sûreté de la daïra. Ce que le juge considère comme une conduite illégale. A. Boukarine