Trente-cinq personnes, dont un chef de sûreté de daïra, un cadre de la direction régionale de la DGSN, un technicien en bâtiment, seize entrepreneurs et quinze anciens P/APC, auront à comparaître pour divers chefs d'accusation devant le tribunal de Collo. C'est en résumé la synthèse établie après l'énoncé retenu par la chambre d'accusation de la cour de Skikda qui a statué dans l'après-midi d'hier. L'affaire avait défrayé la chronique l'été dernier vu le nombre de personnes concernées, leur qualité ainsi que la gravité des chefs d'accusation. Après moult rebondissements, deux expertises sont venues recadrer l'affaire dans une nouvelle dimension. Hier donc, la chambre d'accusation a retenu neuf chefs d'accusation contre le principal prévenu, le chef de sûreté de daïra de Azzaba en l'occurrence. Il aura à comparaître pour divers motifs qui vont de l'abus de pouvoir, à l'utilisation des biens au profit des autres et à la dilapidation de biens publics. Pour le deuxième prévenu, un officier de la direction régionale de la DGSN, trois chefs d'accusation ont été retenus à son encontre. Les entrepreneurs ainsi que les P/APC auront également à répondre d'autres chefs d'accusation. Les premiers pour corruption, alors que les maires, qui ont tout de même bénéficié d'un non-lieu pour la dilapidation des biens publics, devront néanmoins comparaître pour avoir émis des écrits matériellement infondés.