Le baril de Brent a franchi hier le seuil de 76 dollars pour la première fois depuis août 2006, dopé par les craintes sur l'approvisionnement en essence aux Etats-Unis et par les violences au Nigeria, premier producteur d'or noir en Afrique. Le cours du baril de Brent de la mer du Nord a grimpé jusqu'à 76,01 dollars. À 16h15 GMT, il valait 75,56 dollars, en hausse de 81 cents par rapport à jeudi soir. À New York, le baril de Light Sweet Crude évolue également à des plus hauts depuis août dernier. Il a frôlé les 73 dollars et s'échangeait à 72,90 dollars, en hausse de 1,09 dollar. Les prix ont bondi de plus de 6% sur la semaine à Londres, et de plus de 3% à New York. Ils sont tirés par les inquiétudes sur les stocks d'essence aux Etats-Unis, qui sont de 4,2% inférieurs à leur niveau de l'an dernier à la même époque, alors que la demande est à son pic. La période d'été correspond à la “driving season” américaine, époque des déplacements en voiture. Cette semaine, un nombre record d'automobilistes, 41 millions, devraient prendre la route selon l'Americain Automobile Association (AAA). “C'est l'heure de vérité pour les raffineries américaines, dont les capacités à faire face à cette fameuse driving season vont être testées”, résume Frédéric Lasserre, analyste à la Société Générale. Les records enregistrés vendredi sont également le résultat d'un regain de violence au Nigeria, où les expatriés de l'industrie pétrolière sont la cible de violences et enlèvements répétés. Dernière nouvelle en date, on apprenait vendredi l'attaque survenue lundi d'une vedette de transport de personnel d'une compagnie française dans le sud du Nigeria.