À la faveur d'un point de presse animé, hier, à Djnane El-Mithaq, M. Kuderjavy, qui s'exprimait à la place de son ministre des affaires étrangères rappelé à Bratislava, est revenu sur les rapports privilégiés entre les deux pays et la nécessité de leur renforcement. “Lors de sa visite à Alger M. Kubis a été reçu par les hautes autorités du pays, notamment le président Bouteflika, le chef du gouvernement Belkhadem ainsi que le ministre des affaires étrangères Medelci, ce qui témoigne de la qualité des relations entre nos deux pays.” Cette visite, qui vise à rétablir les relations algéro-slovaques, “oubliées, un peu, pendant la réforme” constitue, selon le responsable aux affaires européennes, “une occasion pour établir davantage de coopération entre les deux pays, spécialement dans le domaine économique. Une coopération qui devrait être renforcée sur la base des excellentes relations qui existaient entre l'Algérie et l'ex-Tchécoslovaquie dans le passé”. Le conférencier rappellera, aussi, les fondements de la politique étrangère de Slovaquie, qui s'inscrit dans un cadre global de la politique européenne de voisinage dont celui avec les pays de la Méditerranée. “En tant que membre de l'Union européenne, nous sommes intéressés par le renforcement et l'élargissement des relations avec les pays méditerranéens, et du Sud en général, au même titre que nous tenons à préserver nos relations privilégiées avec la Russie, l'Ukraine et nos autres voisins de l'Est”, a indiqué M. Kuderjavy. La coopération entre l'Algérie et la Slovaquie pourrait être renforcée notamment dans le domaine de l'énergie et du gaz, a affirmé le conférencier, qui n'a pas manqué de souligner que son pays dispose de raffineries et que l'Algérie ainsi que la Norvège pourraient constituer une alternative en matière d'alimentation en gaz. Il a, également, ajouté que les entretiens avec les responsables algériens ont porté surtout sur le développement des relations bilatérales sur le plan économique, notamment en matière d'industrie et d'agriculture, de culture. Concernant le dossier du Sahara occidental, le directeur général des affaires européenne indiquera que son pays, membre du conseil de sécurité, œuvre pour le rapprochement des positions du Maroc et du Front Polisario. “Notre rôle est de créer les conditions pour les discussions entre les deux parties du conflit. L'autodétermination doit être respectée même s'il est difficile de soutenir telle ou telle position”, a-t-il expliqué. À rappeler que la Slovaquie, qui a intégré l'Union européenne et l'OTAN, s'apprête à intégrer l'espace Schengen à partir de janvier 2008 et à introduire l'euro comme monnaie officielle début 2009. W. L.