Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) et le Syndicat autonome des travailleurs (SAT) se sont ligués contre le directeur général du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou. À l'origine de cette grogne, un certain nombre de griefs retenus contre le DG de l'hôpital, ainsi que le président du conseil scientifique. Les membres des deux syndicats, rassemblés dans une coordination syndicale, reprochent, en effet, au premier responsable de l'établissement d'avoir refusé le dialogue avec les partenaires sociaux, lui “privilégiant l'intrigue et le mensonge”. Les syndicalistes accusent le directeur Mohamed Mansouri de prendre en otages les revendications des travailleurs, comme les rappels des avancements et l'indemnité d'intéressement. L'instauration d'un climat de méfiance, la marginalisation des compétences, la personnalisation des conflits et la nomination à des postes en dehors de toute réglementation sont autant d'accusations portées ouvertement à l'encontre de M. Mansouri qui, dans ce bras de fer avec les travailleurs, aurait mendié le soutien du conseil scientifique. Mais, sans doute, l'initiative d'une pétition revendiquant l'exclusion des syndicalistes est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. À travers cette pétition initiée par le président du conseil scientifique, il est exigé “l'exclusion des syndicalistes et la dissolution des syndicats qui ne sont pas à leur goût”. Les deux syndicats voient dans le secours apporté par le conseil scientifique au DG du CHU de Tizi Ouzou “une alliance d'intérêts”. Les représentants des travailleurs ont pris le soin de rappeler l'échec du candidat Mansouri lors des dernières législatives. “Après son échec, il s'évertue à trouver des subterfuges pour occulter les véritables problèmes de dysfonctionnement et les lacunes liées à la mauvaise utilisation des budgets considérables alloués par les pouvoirs publics, destinés à la mise à niveau et à l'équipement des services, à l'instar de tous les CHU et hôpitaux du pays”, rappelle la coordination syndicale dans son communiqué qui regrette que les compétences et les bonnes volontés soient marginalisées. Enfin, le communiqué appelle à la mobilisation. “Devant cette situation précaire, la coordination lance un appel à toutes les personnes soucieuses du bien-être du malade et de la sauvegarde du CHU à se mobiliser pour la préservation de cette institution publique”, anticipent les deux syndicats qui n'excluent pas le recours à la grève si jamais les choses restent en l'état. Y. A.