Les travailleurs du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou ont observé, hier, une journée de grève générale pour exiger la réhabilitation du Dr Mansouri, démis de ses fonctions de directeur général du CHU le 3 du mois en cours. Le débrayage, dont le taux de suivi est estimé à plus de 60%, selon le collectif des travailleurs, a vu le service minimum assuré par le personnel de l'hôpital. Des tentatives d'intimidation contre le personnel et de sabordage de la grève ont été orchestrées, nous a-t-on affirmé sur place. C'est ainsi qu'on a appris auprès du personnel gréviste que le surveillant général de l'hôpital a fait la tournée des services du CHU pour dissuader les travailleurs de suivre le mot d'ordre de grève. Bien plus, I'affichage du collectif des travailleurs, tous corps confondus, a été déchiré par un groupe d'individus connus comme étant proches de l'administration de l'hôpital. Mais c'est visiblement la réunion de jeudi dernier entre la tutelle et une délégation du CHU de Tizi Ouzou qui semble irriter le collectif des travailleurs qui, dans une déclaration rendue publique hier, a dénoncé “la réunion qui s'est tenue le jeudi 19 août 2004 au ministère de la Santé par certains individus que personne n'a mandatés”. Cette rencontre de travail a regroupé, outre le ministre de tutelle, le président du conseil scientifique, le DG par intérim, le DSP de Tizi Ouzou, Ies syndicats des maîtres assistants et des spécialistes, ainsi que le Syndicat autonome de la santé (SAT). Lors de cette réunion, les hôtes de M. Redjimi ont remis en cause le collectif né suite au limogeage du directeur général de l'établissement. Les animateurs du collectif parlent de manipulation à propos de cette réunion. Car la demande d'audience a été introduite par le collectif, assortie d'une pétition pour le maintien de M. Mansouri dans ses fonctions. Un fax émanant du ministère tombe à la direction du CHU, mercredi, annonçant ladite rencontre. Au lieu que la délégation soit issue du collectif qui anime la contestation, ce sont des représentants de l'administration et des syndicats, qui n'ont pas dénoncé le limogeage du DG du CHU, qui ont formé la délégation envoyée à Alger. Le collectif du personnel qui compte durcir le ton, “maintenant que les masques sont désormais tombés”, estime-t-on, ne reconnaît aucune légitimité au SAT, dont le secrétaire général se trouve être le président de la commission des œuvres sociales de l'hôpital de Tizi Ouzou. Y. A.