Les différentes techniques scientifiques utilisées dans les laboratoires des sciences légales sont devenues un outil indispensable pour l'établissement de la preuve et de la vérité. De plus, elles permettent aux services de la Gendarmerie nationale d'accéder à des informations capitales, autrefois inaccessibles pour l'orientation des enquêteurs. À titre d'exemple, la spectrométrie de masse permet de séparer et d'identifier des constituants mineurs dans un mélange complexe de drogues et de poisons, et de produire une empreinte de chaque composé détecté. L'empreinte chimique est aussi fiable pour l'identification, la confirmation et la présence d'une substance que l'est une empreinte digitale pour l'identification d'un suspect. Actuellement, on peut dire que la chimie, la biologie, la physique aussi bien que l'électronique sont définitivement intégrées au fonctionnement quotidien des laboratoires des sciences légales. La science ne connaît plus de limites, la Gendarmerie nationale a rapidement mis en place une cellule de veille technologique pour scruter à travers les sources d'information ouvertes les nouvelles découvertes technologiques. Il semblerait que cette institution s'intéresse de près aux systèmes experts. Ces systèmes informatiques ont la vocation de permettre aux techniciens des services de sécurité d'obtenir des renseignements rapidement sur des personnes ayant commis des délits spécifiques tels que la fraude, la criminalité violente, le viol, les meurtres en série, ainsi que l'origine de certaines traces (écaille de peinture pour carrosserie, douilles, balles…) retrouvées sur la scène du crime. Ces systèmes offrent l'avantage d'une manipulation des renseignements grâce au recoupement des données d'une amélioration des enquêtes traditionnelles et surtout permet à l'enquêteur d'agir plus rapidement et d'avoir toujours les événements en mémoire. S'appuyer sur ce qui se fait de mieux au niveau des pays avancés est légitime mais l'utilisation de la matière grise algérienne ne doit pas être en reste. C'est pour cette raison qu'un centre de recherche et de développement a été créé par la Gendarmerie nationale. Il permet d'assurer la pérennité et l'endurance aux futurs dispositifs technologiques projetés, rechercher des solutions, adapter les nouvelles technologies à l'environnement, maintenir à niveau et développer les moyens opérationnels et rehausser le niveau technique et technologique de la Gendarmerie nationale. Déjà plusieurs projets sont initiés par ce centre à commencer par le système de portait robot incluant le faciès maghrébin, la reconnaissance d'empreintes vocales, la reconnaissance automatique des visages et le développement d'une plate-forme de sécurité des systèmes informatiques. Y. S.