Comme il fallait bien s'y attendre, l'assemblée générale élective du Mouloudia d'Alger n'a pas eu lieu. Aucune des deux parties opposantes du club, l'actuelle direction représentée par Sid-Ahmed Kercouche et son rival de l'opposition qui a plébiscité Ahmed Gaceb, ne veut lâcher prise. Les travaux de cette séance, censée élire un nouveau président et les membres du bureau directeur du Mouloudia d'Alger, se sont tournés en mascarade. C'était aussi l'occasion propice pour régler les vieux comptes. En effet, six heures de pagaille ont caractérisé ce rendez-vous où les membres de la famille mouloudéenne se sont donnés en spectacle, partageant insultes, accusations. Ils ont failli même en revenir aux mains, comme c'était le cas entre le professeur Rachedi et Chaâbane Lounès. Les retrouvailles étaient également “chaleureuses” entre les deux anciens collaborateurs dans la direction à savoir Tourqui et Langar. Ces derniers se sont échangé des amabilités au moment de l'accès à la salle. Les esprits se sont échauffés aussi entre Hamani et Djamel Rachedi au moment où ce dernier brandissait une cassette audio contenant, selon lui, des preuves graves sur certains des ses opposants. Il ne s'agit là que de quelques accrochages parmi tant d'autres ayant caractérisé cette assemblée générale élective. La confusion a duré toute la soirée jusqu'à 23h, avant que la commission de candidature n'annonce aux présents la suspension de la séance et ce, malgré la présence impuissante des agents de la DJS qui n'ont pas pu user de leur autorité en tant que représentants de la loi en vue de la tenue de cette session élective. C'est pratiquement le même climat qui y a régné en dehors de la salle où une centaine de supporters attendaient avec impatience le verdict. Pis, des affrontement ont même eu lieu. Les premières étincelles entre les deux clans ont éclaté suite au rejet de deux procurations détenues par le clan de Gaceb par les représentants de la DJS sous prétexte que lesdits documents étaient falsifiés, ce qui a provoqué une vive contestation. Après près de trois heures de protestation, la tension a baissé d'un cran. Alors qu'on croyait que les travaux allaient débuter, voilà qu'un autre problème a mis son grain de sel. Il s'agit de Chaâbane Lounès que ses opposants ont fermement contesté, car il a déposé un dossier incomplet. En effet, le président de ladite commission a essayé de contenter tout le monde, en accordant 24 heures au concerné pour fournir son casier judiciaire. Toutefois, les partisans de Kercouche ne l'entendaient pas de cette oreille tout en exigeant le rejet de la candidature de Lounès. Chose que ce dernier finira par accepter. Le clan de Kercouche refuse le vote Une fois le calme revenu, les travaux commencent par la présentation du programme des deux seuls candidats à savoir MM. Gaceb et Kercouche, les trois autres MM. Hamani, Bachi et Aouf, ayant décidé de se retirer. Au moment où les membres de l'AG s'apprêtaient à voter, les partisans de Kercouche font opposition et réclament, avant de passer aux urnes, de solutionner le problème des adhésions des six bienfaiteurs ; à l'image de Khaled Adnane et Nabil Mostefaoui responsables de la section football. Ce que la commission de candidature s'est dit n'être pas habilitée à le faire estimant que sa tâche se limite uniquement aux recueils et traitement des dossiers de candidatures. Pour leur part, les adversaires des deux responsables cités se sont manifestés en refusant, la présence de Mostefaoui et Adnane, qui ont été autorisés par la DJS à y assister en tant qu'observateurs. À cet effet, les responsables de la séance, la commission de candidatures et la DJS ont tenté à nouveau de trouver un compromis entre les deux parties en soumettant le cas des six bienfaiteurs concernés aux membres de l'AG. Une proposition rejetée par l'autre partie qui a exigé, en cas de leur adhésion, celles de 38 anciens joueurs du club. À partir de là, la confusion revient à nouveau dans la salle. Les insultes et accrochages se multiplient ouvrant du coup la brèche aux règlements de comptes entre les deux parties antagonistes. Devant une telle anarchie, la commission de candidature était contrainte de suspendre les travaux de peur que les choses prennent une tournure encore plus grave tellement la tension était palpable. Vers un nouveau directoire ? Le conflit s'est poursuivi hier dans le siège de la DJS où les deux parties ont fait part de leurs doléances à la première responsable de la direction de la jeunesse et des sports. Selon nos informations, il se pourrait qu'un nouveau directoire soit installé pour gérer les affaires courantes du club et ce, jusqu'à la saison prochaine, c'est la fin du cycle olympique afin d'avoir suffisamment du temps en vue de régler les nombreux problèmes, notamment celui ayant trait à la liste de l'AG. D'autres parlent de l'installation d'une commission de recours pour étudier le cas des six membres bienfaiteurs et que l'AG se déroulera dans les prochains jours. M. B.