Election n A quelques heures seulement de la tenue de l'assemblée générale élective de l'association El-Mouloudia, après celle avortée du 22 juillet dernier, c'est toujours l'impasse qui se dessine. A moins d'un sursaut d'orgueil et de raison de la part des Mouloudéens, le MCA devra mettre un terme à une crise ouverte qui a terni l'image de marque d'un aussi prestigieux club. La décision de reprogrammer l'assemblée générale élective, pour ce soir à 18 heures à la maison de jeunes El-Hadj M'hamed-El-Anka, a été prise officiellement mercredi dernier à la suite de la demande introduite par M. Saddek Amrous auprès de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger. Cette dernière a donné son aval, après l'accord préalable de la Direction de la réglementation et des affaires générales (Drag), relevant du ministère de l'Intérieur, et qui a validé la liste des 110 membres de l'AG qui seront appelés à se prononcer sur les deux candidatures de MM. Gaceb et Kercouche. ?a, c'est pour le côté officiel des choses. Pour le côté officieux, c'est toujours la confusion, et aucun pas probant dans le sens d'une réconciliation ou d'un dénouement de la problématique «bienfaiteurs» n'est perceptible. Et pour cause : chaque camp représentant un candidat à la présidence campe sur ses positions et ne veut pas lâcher prise. On joue les prolongations jusqu'à l'usure, en usant de tous les moyens (légaux et illégaux) pour faire fléchir l'adversaire. Même l'idée de mettre en place un comité directeur de «coalition», composé de quatre membres de chaque camp, n'a pas abouti. Ce qui fait craindre le pire sur cette AGE, comme l'a si bien souligné Ahmed Tafat, membre de l'assemblée générale et de l'association El-Mouloudia, et de surcroît représentant de Rachid Marif, président d'honneur de cette association. Les membres bienfaiteurs, objet de discorde et de blocage de cette assemblée générale élective, redoublent d'efforts pour tenter de plaider leur cause et décoller cette étiquette qu'on veut leur coller à tout prix. Rencontrés mercredi soir, lors de la réception organisée par l'opérateur Djezzy, quelques membres nous ont expliqué qu'ils sont dans la légalité et ils demandent seulement à ce que la loi soit appliquée, vu qu'ils font déjà partie de l'assemblée générale depuis qu'ils ont été admis lors de l'AGEx pour l'amendement des statuts. De plus, le fait qu'ils activent au sein du club depuis plus d'une année, cela leur permet, selon les mêmes statuts, de faire partie intégrante de l'AG. Alors pourquoi ce refus ? s'interrogent ceux qui s'affairent déjà à préparer le départ de l'équipe vers Norcia, en Italie, pour le stage d'intersaison et à régler les problèmes du recrutement. La Djsl veut en finir l Côté Djsl, on tient à ce que l'AGE se déroule, malgré les accusations portées par plusieurs parties (y compris le président de la commission de candidatures) sur la partialité et le parti pris de ses représentants. Ces derniers seront ainsi appelés à faire preuve de plus de rigueur et de dextérité pour mener à bien les travaux qui se dérouleront sous haute protection, si on en croit les informations émanant de la Djsl et de la commission de candidatures dont le président a exigé plus de renfort de la part de la force publique. Une attitude dénoncée par les membres bienfaiteurs qui voient en le comportement d'Amrous des dépassements flagrants des prérogatives qui lui sont assignées dans le cadre de cette AGE. Sans compter d'être soupçonné d'accointances avec le Dr Messaoudi, après l'incident qui a eu lieu la semaine dernière à Chéraga, pas loin du cabinet du toubib. Le peuple du Mouloudia divisé l Les supporters, pour leur part, ne veulent pas rester en dehors de cet événement et veulent se faire entendre à tout prix. Ils sont même divisés entre pro-Kercouche, et donc membres bienfaiteurs, et pro-Gaceb. Ces derniers ont saisi Mme Chikhaoui à travers une correspondance dont InfoSoir a été destinataire, c'est dire toute la tension qui règne au sein du plus vieux club algérien, et ce, juste pour un mandat d'une année. Ce qui explique le degré des luttes d'intérêt et de pouvoir pour prendre les rênes de ce club.