Les membres de la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) se sont réunis, ce week-end, au Centre culturel de Semaoun, pour discuter des modalités techniques à mettre en œuvre pour la réussite des actions décidées lors du dernier conclave de l'Interwilayas, en prévision de la commémoration du double anniversaire : Printemps berbère et Printemps noir. Il s'agit, en effet, de la cérémonie de recueillement sur la tombe de Guermah Massinissa, prévue le 18 avril à Béni Douala, de la marche populaire appuyée par une grève générale le 20 avril au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa et, enfin, la grève générale et le rassemblement du 22 avril à Amizour. Afin de permettre une réussite totale à ces actions commémoratives, les délégués de la CICB ont arrêté une série de meetings qui seront organisés à partir de demain dans plusieurs localités, et ce, dans le but de sensibiliser et d'exhorter les citoyens à participer massivement à ces manifestations. Par ailleurs, suite à la demande de certains délégués, un autre point a été rajouté à l'ordre du jour de cette rencontre. Il s'agit du réexamen du document de réflexion de la CICB, portant la tenue d'une conférence nationale pour la citoyenneté. Après un long débat, I'argumentaire et les objectifs assignés à cette conférence nationale ont été remis en cause par plusieurs coordinations communales, notamment Souk EI-Tenine, Tinebdar et El-Kseur, qui ont émis des réserves de fond au document de Tifrit (Akbou). A noter que parmi les objectifs ayant fait l'objet d'un débat critique, figurent les points liés à l'idée de “renforcer et consolider le consensus pour le rejet de l'élection présidentielle”, “élargir la protestation citoyenne au niveau national, en impliquant la classe politique et la société civile (...)”, etc. Ainsi, pour Mohamed Ikhlef, dit Kaza, délégué de Souk EI-Tenine, “toute initiative engageant notre mouvement devrait aller dans le sens du renforcement de son combat et ouvrir des perspectives et non pas les fermer”. Ce point de vue est d'ailleurs partagé par d'autres délégués qui insistent aussi sur “la nécessité de poursuivre la lutte par une mobilisation plus soutenue, condition sine qua non pour l'aboutissement de la plate-forme d'EI-Kseur scellée et non négociable.” Partant du principe que le mouvement citoyen de Kabylie tire sa force du caractère consensuel dans la prise de décision, la rencontre de Semaoun a convenu d'engager un débat de fond sur le document de réflexion en question lors du prochain conclave ordinaire de la CICB, prévu vers la fin du mois en cours à Souk EI-Tenine. K. O.