Les délégués de la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) se sont retrouvés, le week-end écoulé, à Souk-Oufella dans la daïra de Chemini, où ils ont tenu leur conclave ordinaire qui intervient dans une conjoncture très particulière marquée surtout par l'épineux problème de démobilisation qui gagne de plus en plus les rangs du mouvement citoyen de Kabylie. Dans le début de l'après-midi de la journée de jeudi dernier, qui coïncide avec la commémoration du premier anniversaire de l'assassinat du jeune Bettar Yacine, tombé le 21 mars 2002 sous les balles des gendarmes de Chemini, une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe du défunt a été organisée par la coordination du arch des Ath-Waghlis. Les membres de la CICB et de nombreux parents de victimes du Printemps noir ont été conviés à assister à ce recueillement qui précède l'ouverture des travaux du conclave de la CICB. Dès l'entame des travaux de cette réunion élargie aux parents de victimes du mouvement citoyen, les premiers intervenants ont tenu à soulever l'embarrassante question liée à l'indemnisation par l'Etat des familles des victimes, un sujet qui a défrayé la chronique locale ces derniers jours. Ainsi, il a été décidé de programmer une rencontre avec l'ensemble des parents de victimes du Printemps noir, à Seddouk. “Il sera question de discuter profondément de ce problème en vue de mettre un terme définitif à toutes ces spéculations qui visent à semer le doute et la division”, affirment les membres de le CICB. Après quoi, les délégués de la CICB ont tenu à débattre de la situation générale de leur mouvement en commençant par faire un bilan des dernières actions menées sur le terrain, avant de se pencher sérieusement sur la nécessité de trouver une issue salvatrice à leur mouvement qui sombre depuis quelques mois dans une impasse effarante. En faisant l'évaluation de l'action du 19 mars passé, les membres de la CICB ne se sont pas empêchés de faire leur mea culpa, en relevant la défaillance de certains délégués qui n'ont pas pu honorer leur engagement dans la mise en œuvre des recommandations de l'Intercommunale ou de l'Interwilayas, telles que l'information et la sensibilisation. Dans le but de redonner au mouvement citoyen ses forces, les membres de la CICB ont arrêté un planning de sorties sur le terrain, en organisant des conférences-débats, des meetings avec les citoyens sur l'avenir de ce mouvement qui bouclera bientôt ses deux années d'existence. En outre, le principe de procéder au renouvellement des structures de base du mouvement, en organisant des AG des quartiers et villages, a été retenu. K. O.