Les délégués de la Coordination intercommunale de Béjaïa, qui se réuniront, aujourd'hui et demain, en conclave ordinaire à Sidi-Aïch, devraient se pencher sur l'action du 20 août prochain qui entre dans le cadre de l'un des principes du mouvement citoyen de Kabylie, à savoir la réappropriation par le peuple de ses dates historiques. En effet, les membres de la CICB ne manqueront pas, lors de cette rencontre, de débattre la nature et les modalités techniques de cette manifestation qui aura lieu à Ifri-Ouzellaguène à l'occasion de la commémoration du 47e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam (20 août 1956 - 20 août 2003). Décidée lors du conclave ordinaire de Taskriout, cette action d'envergure nationale devrait être entérinée par l'instance suprême du mouvement, en l'occurrence l'interwilayas des archs, qui tiendra, prochainement, son conclave dans la wilaya de Bouira. Selon Dda El-Djoudi, délégué de Semaoun, l'action du 20 août vise également l'empêchement des officiels de se rendre à Ifri, où ils avaient l'habitude de venir débourser des sommes faramineuses dans des festins infructueux et tenir des discours oiseux. Par ailleurs, le cas des cinq jeunes de Kherrata, toujours en détention à la prison de Sétif, sera aussi discuté au cours de ce conclave, affirment certains délégués de la CICB qui n'excluent pas “une éventuelle organisation d'actions de protestation en faveur de ces animateurs du mouvement citoyen, injustement incarcérés et condamnés par le tribunal de Sétif”. Enfin, nous avons appris aussi que d'autres membres de la CICB comptent déterrer le fameux document de réflexion portant le projet de conférence nationale qui, rappelons-le, n'a pas manqué de susciter une vive polémique au sein du mouvement au point où certaines délégations communales sont allées jusqu'à rejeter catégoriquement une telle initiative. Il faut préciser que les partisans de ce projet soutiennent que “la tenue d'une conférence nationale reste le seul moyen d'élargir le champ de la protestation kabyle”, tandis que les opposants relèvent que “les objectifs assignés à cette conférence nationale se trouvent en porte-à-faux avec les principes du mouvement citoyen”. K. O.