LARBAA NATH-IRATHEN Entre actions et commémoration Pour commémorer le double anniversaire du Printemps berbère 1980 et de celui du Printemps noir de 2001, et après une certaine accalmie, la coordination des archs n'Ath Irathen a décidé de reprendre la rue avec au programme une longue série d'actions à la fois mobilisatrices et commémoratives. Entre autres actions décidées, des meetings populaires seront animés à partir du 14 avril par les délégués de plusieurs coordinations à travers les quatre communes que compte la daïra de Larbaâ Nath-Irathen. Des marches et des recueillements sur les tombes des martyrs du Printemps noir de la région sont à l'ordre du jour. A cette occasion, une déclaration a été rendue publique dans la journée hier pour exhorter la population à demeurer mobilisée et vigilante face “aux subterfuges et aux manœuvres machiavéliques et dilatoires du pouvoir”. Par le biais de cette même déclaration, la coordination rappelle et insiste sur la caractère légitime de la plate-forme d'El-Kseur dont la satisfaction est la seule voie de règlement de la crise de Kabylie : “Celle-ci demeure incontestablement un acteur incontournable pour bâtir un Etat de droit, de justice et d'égalité en consacrant la priorité à la primauté de la citoyenneté pour un rétablissement de souveraineté populaire”. Quant à l'accalmie qu'a connue le mouvement citoyen ces derniers mois, les rédacteurs de la déclaration expliquent que le mouvement citoyen n'a jamais abandonné le terrain de la protestation et qu'à aucun moment, il ne s'est senti essoufflé. Par ailleurs, il continuera la lutte pour la libération de tous les détenus du mouvement citoyen et la satisfaction de ses revendications. Samir Leslous Après plus de six mois de détention préventive Liberté provisoire pour Mouloud Chebheb Arrêté le 13 octobre dernier avec Belaïd Abrika et deux autres délégués de la CADC, Mouloud Chebheb sera relâché le surlendemain. Mais le procureur a fait appel et un mandat de dépôt sera délivré à son encontre. Le 24 octobre, il sera incarcéré à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou et n'en sortira que lors des transferts au CHU Nédir-Mohamed, dont le premier s'est effectué le 10 décembre, alors que les détenus étaient en grève de la faim illimitée. Son dernier transfert s'est effectué le 21 mars dernier, et jusqu'à ce jour, il est souffrant à l'hôpital de Tizi Ouzou. C'est durant son hospitalisation que les membres du collectif des avocats ont déposé une demande de liberté provisoire (le 5 avril dernier) qui a été acceptée hier matin par le juge d'instruction près le tribunal de Tizi Ouzou (1re Chambre). K. S. Escarmouches au quartier CNEP de Tizi Ouzou Cela s'est passé, hier vers 11h, à la cité CNEP, située au quartier du 20-Août de Tizi Ouzou. Des jeunes de ce quartier ont accroché une banderole noire avec des slogans du mouvement citoyen à l'entrée de la ville de Tizi Ouzou. Quelques minutes plus tard, la police est intervenue pour retirer la banderole. La route fut alors barricadée en quelques instants avant que les CNS n'interviennent en force en usant des bombes lacrymogènes. Les encarmouches n'ont pas duré longtemps et tout est rentré dans l'ordre quelques minutes après, mais les barricades ont été maintenues jusqu'au soir ! K. S.