Introduit de manière graduelle, le système LMD, licence, master, doctorat, commence à se généraliser à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO). Pas moins de 100 étudiants viennent de décrocher leur licence académique, et ce, à l'issue d'une formation de trois années seulement. Il s'agit des inscrits en électronique, électrotechnique, automatique, génie mécanique et génie civil, qui auront ainsi droit à suivre, sans aucun concours, le cursus de master pour l'année universitaire 2008/2009. Ce système de formation consiste en une sorte de décentralisation et d'une autonomie de gestion pédagogique pour s'adapter au marché du travail avec les moyens des établissements universitaires. M. Metiche, vice-recteur chargé de la pédagogie à l'UMMTO, estime que, désormais, la tendance est vers les filières professionnelles dans le cadre du LMD car, cette catégorie est beaucoup plus sollicitée dans la vie socioprofessionnelle contrairement au cursus académique où l'étudiant est orienté dans la plupart des cas vers la Recherche. « Pour ce qui est de la licence professionnelle, l'étudiant doit inéluctablement effectuer son stage dans le milieu industriel. Le LMD est un système d'études qui permet la flexibilité entre les filières », a ajouté notre interlocuteur qui explique, par ailleurs, que chaque diplôme, chaque semestre et chaque unité d'enseignement a une valeur de crédits. Ces derniers sont les unités de compte qui permettent d'évaluer l'ensemble du travail de l'étudiant. « Une passerelle permet aussi la réorientation d'une formation vers une autre tout en conservant tout ou certains des acquis du parcours antérieur », a-t-il souligné. « Ces grades de licence, master et doctorat sont des diplômes nationaux. Il faut savoir que l'université doit soumettre ses maquettes de formation au ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique qui les évalue dans le respect des règles nationales », a tenu à rassurer M. Metiche qui a précisé également qu'à long terme, le système LMD s'adaptera progressivement avec les normes internationales, notamment, la validation des acquis professionnels par une équipe de formation. « Cela est possible avec le LMD mais pour l'heure, et compte tenu du nombre important de nouveaux bacheliers chaque année, on a préféré différer cette formule ».