L'acheminement des bulldozers, hier, à Sidi Ali Bounab augure de l'imminence de l'assaut. Moins de deux semaines après le début de l'offensive à Yakourène, le commandement des opérations, à travers un dernier bilan faisant part de la présence de près de 300 terroristes qui devaient se réunir en Kabylie, a lancé ce week-end une opération similaire visant à anéantir les dernières poches terroristes activant dans la région de Sidi Ali Bounab où, selon nos sources, un important groupe a été localisé et tenterait par tous les moyens de s'échapper. Chose qui s'annonce très difficile pour ces derniers, car les services de sécurité n'ont pas lésiné sur les moyens, procédant à un bouclage hermétique de la zone et ne laissant aucune échappatoire. Au moment où nous mettons sous presse, les engins du génie militaire, dont des bulldozers, procédaient à des percées “prudentes” dans les maquis de la région de Sidi Ali Bounab, afin de limiter, selon la stratégie des forces de l'ANP, les pertes qu'il pourrait y avoir à cause de la présence de mines antipersonnel. En effet, selon des sources au fait de l'opération en cours, un dense mouvement a été perceptible tout de suite après l'assaut final donné, samedi dernier, dans la région de Yakourène où plus d'une vingtaine de terroristes parmi une soixantaine pris en étau, depuis le 11 juillet dernier, ont été neutralisés. Cette activité pour le moins “prévisible”, selon nos sources, peut s'expliquer par deux facteurs. Il s'agit pour certains observateurs de la mise en place par les terroristes d'un dispositif de défense à même de freiner la progression rapide des forces de sécurité, décidés plus que jamais à en finir avec ces irréductibles. D'autres, par ailleurs, expliquent ce mouvement par un procédé déjà utilisé par les criminels traqués dans les maquis de Tlemcen, Annaba, Jijel, Skikda ou encore plus récemment dans la région de Yakourène où, selon nos sources, le groupe encerclé s'est scindé en d'autres petits groupes afin de passer à travers les mailles du filet. Il n'en fut pas le cas puisque la plupart d'entre eux ont été éliminés, alors que d'autres, dont le nombre exact n'a pas encore été communiqué, ont préféré déposer les armes. Ces derniers ont, toutefois, fourni des informations faisant état d'une connexion entre le groupe activant à Yakourène et celui encerclé dans la région de Sidi Ali Bounab. Ils auraient même, selon des documents et des plans découverts dans les quelques caches détruites par les forces de l'ANP lors de l'offensive, prévu de commettre des attentats à grand effet médiatique contre des institutions de l'Etat, mais avortés à temps. Lynda Nacer