L'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger a fait, hier, à Alger, un don de 20 000 dollars au profit de l'Association des femmes algériennes pour le développement (Afad) pour l'achat de livres scolaires aux enfants des réfugiés sahraouis en Algérie. Dans une brève allocution à cette occasion, Mme Mounira Haddad, présidente de l'Afad, a fait remarquer que le secteur de l'éducation dans les camps des réfugiés “vit une situation précaire et très pénible”, faute, a-t-elle expliqué, de moyens pédagogiques et de programmes scolaires “adéquats”, précisant aussi que les enseignants ne sont que “des bénévoles ne bénéficiant d'aucun salaire”. “Il y a un déficit de 700 000 livres, même si, dernièrement, 27 300 manuels scolaires ont été acheminés dans les camps des réfugiés”, a déploré Mme Haddad, soulignant que ce don américain permettra l'acquisition de 9 000 autres livres scolaires. “Nous comptons sur la générosité de toutes les ambassades présentes à Alger et nous les invitons à prendre exemple sur l'ambassade américaine”, a déclaré la présidente de l'Afad. “À l'époque où la préservation des droits humains est devenue une préoccupation mondiale majeure, il y a un peuple (sahraoui) qui lutte pacifiquement pour échapper à l'extermination”, a, par ailleurs, souligné Mme Haddad. Pour sa part, l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Alger, M. Robert S. Ford, a mis en relief la “bonne réputation” dont jouit l'association Afad et le soutien moral et matériel qu'elle apporte aux réfugiés sahraouis dans les camps. M. Ford a fait savoir, en outre, que ce don s'inscrit dans le cadre du fonds de l'ambassadeur américain pour les réfugiés, un programme du département d'Etat américain, rappelant que des dons similaires ont été déjà faits au profit des réfugiés sahraouis. Créé en 2000, le Fonds de l'ambassadeur pour les réfugiés a, comme objectif, selon un communiqué de presse de l'ambassade américaine à Alger remis aux journalistes, à cette occasion, “le renforcement de ce qui se fait à travers des programmes destinés aux réfugiés”. Il “cible des programmes pouvant être financés localement que le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), les organisations non gouvernementales qui reçoivent déjà des fonds américains, ne peuvent pas prendre en charge”. La cérémonie a eu lieu en présence d'un représentant du Croissant-Rouge sahraoui et d'un autre du HCR. R. N.