Le groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Blida a animé un point de presse pour présenter le bilan des activités des différentes sections durant le 1er semestre de l'année en cours. Le premier dossier épluché est le foncier agricole où les éléments de la gendarmerie sont à pied d'œuvre depuis plus de deux ans pour identifier et mettre fin aux agissements des faux agriculteurs qui ont bénéficié, ces dernières années, des terres dans le cadre des EAC. L'officier indiquera que les enquêtes effectuées dans le domaine des investissements agricoles au niveau de la wilaya de Blida sont pratiquement toutes finalisées. En effet, l'enquête a touché les 1 949 investissements en activité (1 440 collectifs et 509 à titre individuel). Et de préciser que le dossier est désormais entre les mains de la justice qui tranchera bientôt cette affaire dans laquelle plusieurs collectivités d'agriculteurs sont impliquées dans la vente illégale des terres qui leur ont été destinées uniquement pour exploitation agricole. Selon le conférencier, ces terres ont été non seulement massacrées par le béton, mais aussi squattées par des milliers de familles venues s'implanter dans la région de la Mitidja. C'est durant les années 2000 que la wilaya de Blida a commencé à perdre ses terres agricoles en raison des réseaux de la mafia du foncier. Et c'est en 2005 que ce dossier a été ouvert par le procureur général de l'époque. Plusieurs affaires ont été rendues publiques, dont celle de l'ex-directeur des domaines ainsi que des bénéficiaires des largesses “foncières”. Ce “coup-de-poing” de la justice a provoqué un séisme que l'opinion publique et la presse nationale commenteront longuement jusqu'à nos jours. À titre d'exemple, des dépassements et des irrégularités commis, citons entres autres la dilapidation d'une forêt à Soummâa, d'une surface de 12 hectares, pour la construction d'une chambre froide par un particulier, le barrage de terrain agricole également à Meftah, cession de gré à gré de poches foncières en milieu urbain à Blida et à Boufarik, vente à “l'amiable” d'une dépendance publique de l'autoroute à la Chiffa… et la liste reste longue. Pour rappel, ces entorses à la loi ont été commises après la promulgation de la loi de finances de 1998 qui institue la procédure des enchères publiques dans toutes les cessions de terrains faisant partie du domaine privé de l'Etat. Le domaine public de l'Etat tel que les forêts et les dépendances publiques des autoroutes, demeure incessible et imprescriptible. Les enquêteurs ont révélé que certains sites ont été cédés à des prix symboliques puisque ne dépassant pas les 170 dinars le m2. K. Fawzi