En dépit du durcissement apporté aux nouvelles dispositions relatives au code de la route, le nombre d'accidents de la circulation ne cesse d'augmenter. Les statistiques vont crescendo et annoncent une véritable hécatombe, plaçant ainsi notre pays parmi les plus touchés par ce phénomène. Les diverses tentatives d'endiguer un tant soit peu ce drame et de le réduire à des proportions moins alarmantes se sont avérées, du moins pour le moment, inefficaces. Le bilan de l'année 2006 s'est soldé par 4 200 morts ! Pis, l'arithmétique macabre se poursuit à son rythme habituel et affiche pour le 1er semestre de l'année en cours 1 600 décès. D'où la décision des autorités d'agir sur les différents facteurs générateurs d'accidents de la route. De prime abord, le ministère des Transports s'est engagé dans une lutte contre le “délit” de l'excès de vitesse, considéré comme l'une des principales causes à l'origine de cette tragédie. Pour cela, les efforts doivent être consentis particulièrement en direction du chauffeur. Le sous-directeur de la circulation routière au ministère des Transports, M. Taher Messaoud-Nacer, suggère une “thérapie” dans la prise en charge de sa formation. Il faut qu'il soit sensibilisé sur sa responsabilité dans la conduite. Il s'agit non seulement de pouvoir utiliser le véhicule, affirmera ce responsable, mais de savoir partager aussi la voie publique et d'avoir un sens civique sur la route. Il est de ce fait décidé de revoir de fond en comble le programme de formation au sein des auto-écoles. Le programme en question ne doit plus se limiter au code de la route uniquement, mais à l'attitude du conducteur au volant de sa voiture sur la route. Une action pilote est dans ce sens d'ores et déjà lancée. Il s'agit d'un système informatisé de l'épreuve théorique du code de la route qui sera enrichi en termes de questionnaires. Il sera plus objectif et plus rapide. Certains volets doivent être donc intégrés de manière à responsabiliser davantage le chauffeur. Cette nouvelle réglementation sera consacrée, suivant les préoccupations du ministère des Transports, dans un décret à paraître prochainement. La tutelle compte dans ce sens élever le niveau des formateurs, aller en direction de nouvelles conduites particulières telles que celles des engins, que le département de M. Maghlaoui n'a pas encore pris en charge. Le permis de conduire à points est également envisagé puisque le sujet a fait l'objet de deux conseils de gouvernement. Badreddine K.