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L'instruction de l'affaire GCA renvoyée à septembre Quatre mis en cause n'ont pas répondu à la convocation du juge d'instruction près le tribunal de Dje
Le détournement porterait sur la somme de 4 000 milliards de centimes. Quatorze personnes sur les quinze initialement convoquées pour le 30 juillet dans le cadre de l'affaire de la Générale des concessions agricoles (GCA) se sont abstenues de se présenter devant le juge d'instruction près le tribunal de Djelfa. Les prévenus chercheraient à gagner du temps pour mieux préparer leur défense en perspective de la prochaine session qui ne doit s'ouvrir qu'en septembre. Pour rappel, cette enquête a été diligentée par le ministère des Finances suite à un audit demandé par l'actuel DG de la Générale des concessions agricoles (GCA) auprès du commissaire aux comptes, suite à la découverte de situations financières inextricables. Une expertise a alors été entamée par l'IGF avant que le parquet ne s'en saisisse et n'ordonne une enquête approfondie suite à laquelle le pot aux roses a été découvert : près de 4 000 milliards de centimes dissipés dont une partie (140 milliards) concernerait la wilaya de Djelfa. De hautes personnalités de la scène politique nationale, dont l'ex-président de l'APN Amar Saïdani propriétaire de la société écran El-Karama, seraient citées dans plusieurs rapports. Hammouche Taha, l'actuel directeur du Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS), a, quant à lui, apporté un démenti catégorique de son implication dans cette affaire qui n'a pas encore livré tous ses secrets. D'autres grosses pointures seraient éclaboussées par ce détournement de fonds qui est en passe de supplanter la triste affaire Khalifa. Plus de 400 autres personnes, entre cadres du GCA et entrepreneurs, seraient également impliquées à travers plusieurs wilayas du pays, essentiellement celles où sont implantées les filiales de cette institution créée en 1999 dans le but de promouvoir l'agriculture en réalisant les programmes de développement agricole initiés par le ministère de tutelle. La “ruée” des entrepreneurs, 300 à en croire nos sources, trouve son explication dans le fait que le mode de passation des marchés ignorait les procédures légales qu'imposait ce cas de figure, en contournant les appels d'offres. Le cas de l'ex-DG de la GCA, M. Nordine Fayçal, qui est la première personne à être citée dans cette scabreuse affaire, devait être le premier à être examiné par la chambre d'accusation. Incarcéré le 17 juillet dernier, l'ex-premier responsable de cet organisme s'est constitué partie civile et a demandé la liberté provisoire qui lui a d'ailleurs été refusée par le juge d'instruction. Selon les conclusions préliminaires, les principaux chefs d'inculpation retenus contre les prévenus sont la passation de marchés contraire à la législation en vigueur, faux et usage de faux, contrats fictifs, paiement par anticipation à la réception d'ouvrages et surfacturation des projets. Nous apprenons par ailleurs que seul un cadre de la GCA se serait présenté à l'instruction de cette affaire qui est appelée à connaître des rebondissements spectaculaires avec l'audition de 46 personnes à compter de septembre. S. OUAHMED