Les douanes envisagent la réorganisation du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), ainsi que la réalisation du schéma directeur informatique et la refonte du Sigad. Les recettes douanières recouvrées en 2006 ont atteint la somme de 284 milliards de DA, alors que les infractions douanières ont franchi la barre des 10 000, a indiqué à l'APS une source de la Direction générale des douanes (DGD). Sur l'ensemble des recettes, 60,59% ont été le fait des seules directions régionales des douanes d'Alger-Port et d'Alger-Extérieur, a-t-on précisé de même source. Environ 10 840 infractions douanières ont été, par ailleurs, relevées au cours de la même année, parmi lesquelles 791 infractions de contrebande. Les infractions liées à la contrebande ont donné lieu à la saisie de 2 020 kg de cannabis, 628 unités de substances psychotropes, 515 861 cartouches de cigarettes, 970 têtes de bétail, 909 502 litres du carburant et 24 kg de matières aurifères, précise-t-on auprès de la DGD. Le montant des pénalités encourues du fait de ces infractions avoisine les 55 milliards de DA. Au cours de l'année dernière, 312 053 déclarations en douane ont été traitées par les douaniers, dont 62 349 déclarations traitées par le port d'Alger. La DGD a, par ailleurs, dénombré en 2006, 27 133 importateurs (dont 93,25% relevant du secteur privé) et 894 exportateurs (dont 74,28% relevant du secteur privé). Durant la même année, les services des douanes auront traité à l'importation quelque 21,85 millions de tonnes de marchandises, et à l'exportation environ 93,5 millions de tonnes de produits hydrocarbures compris. Selon la DGD, le port d'Alger traite, à lui seul, une moyenne de 500 conteneurs par jour. Par ailleurs, le développement fonctionnel et géographique du Système d'information et de gestion automatisée des douanes (Sigad), mis en place, il y a plus de 10 ans, est confronté à des contraintes d'ordre technique, matériel et humain, rendant sa refonte absolument nécessaire, estime-t-on à la Direction générale des douanes (DGD). Le Sigad, qui date de 1996, “ne répond plus aux objectifs du traitement totalement informatisé des procédures douanières à l'échelle nationale”, indique une source de la DGD, tout en précisant que son développement fonctionnel et géographique “se trouve confronté à plusieurs contraintes d'ordre technique, matériel et humain”, ce qui rend sa refonte une “nécessité absolue”. À cet effet, la DGD envisage la réorganisation du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) au cours de la période 2008-2009, la mise en place d'un réseau privé de transmission de données, fiable et sécurisé à partir de cette année, ainsi que la réalisation du schéma directeur informatique et la refonte du Sigad par des entreprises spécialisées et reconnues pour une période allant jusqu'à 2010. Afin d'assurer une bonne maîtrise des données statistiques, les douanes envisagent également la réalisation de connexions avec les autres intervenants dans la chaîne logistique, notamment les consignataires, les banques, les services des impôts, les ports, le Centre national de registre du commerce (CNRC), et les commissionnaires en douane. Sur un autre plan, et malgré le fait que le champ demeure limité au domaine de la coopération commerciale en vue de réprimer les infractions douanières, l'action de l'administration des douanes pour la coopération internationale reste importante avec la conclusion de 14 conventions d'assistance administrative mutuelle en matière de coopération douanière internationale et bilatérale. Trois conventions multilatérales ont été ainsi signées avec les pays de l'Union des pays du Maghreb (UMA), l'Organisation mondiale des douanes (OMD) et l'Union européenne (UE). Selon la DGD, une convention administrative entre les ports d'Alger et Marseille est en cours de réalisation, tandis qu'une autre a été signée en juin dernier avec l'Etat des Emirats arabes unis. Par ailleurs, plusieurs conventions sont en attente d'être signées avec les Etats-Unis d'Amérique, l'Ukraine, la Chine et l'Iran. En matière de coopération multilatérale, les Douanes algériennes participent aux travaux de l'OMD, notamment les sessions du conseil et les différents comités techniques relatifs au système harmonisé, à la valeur en douane, à l'origine des marchandises, à l'éthique douanière, à l'informatique, à la technique douanière et à la lutte contre la fraude. Synthèse H. Saïdani