Une rencontre a eu lieu, hier, entre le Consul général de France en Algérie, M. Francis Heude, accompagné de son adjoint M. Jean-Yves Menchini, et de Mme Bernadette Aboubechara, attachée de presse, avec Hassen Bachir-Chérif directeur de la Tribune, Tayeb Belghiche, membre fondateur d'El Watan et chroniqueur, dans le même quotidien, et Ali Ouafek, directeur de Liberté. Au menu de celle-ci, il y avait évidemment la question des visas qui, comme chacun sait, intéresse bon nombre de nos concitoyens. Les responsables de journaux ont porté à la connaissance du consul général des cas de refus d'octroi de visas, surtout ceux à caractère médical. M. Heude nous expliquera que ce type de dossier est prioritaire et que lorsque les dossiers sont complets, ils sont a priori tous admis. Toutefois, si certains sont rejetés, c'est qu'ils ne remplissent pas les critères ou que les patients sont frappés d'une interdiction de séjour sur le territoire français. Pour les cas nécessitant réellement des soins en France et n'ayant pas bénéficié de visa, par omission ou mauvaise appréciation, le consul général est, cependant, favorable à un réexamen du dossier, tout en précisant qu'ils ne sont pas nombreux à être dans cette situation. Concernant les autres catégories sociales, le Consul général, nous dira que les délais pour l'octroi du visa sont de quatre jours ouvrables pour les industriels et hommes d'affaires, les cadres, les journalistes, les chercheurs, les médecins, etc. Ceci pour dire qu'il y a une célérité dans le traitement des demandes, et d'ajouter que celles-ci ne sont plus traitées à Nantes. Pour les jeunes et les étudiants, il y a également une amélioration de la procédure et moins de difficultés pour l'obtention du visa, si les papiers exigés sont fournis. Les étudiants inscrits d'une manière officielle dans les universités françaises pourront bénéficier du visa “long séjour”, afin d'entamer des études supérieures ou de les achever. La phobie du départ sans retour n'est plus de mise alors. Pas si sûr, si l'on en juge sur un exemple récent. En effet, les membres d'une association invités en France dans le cadre d'échanges sur l'écologie et l'environnement ont reçu en même temps que le visa une convocation pour se présenter au consulat dès leur retour en Algérie, pour vérifier s'ils étaient bien rentrés au pays ! Cette procédure, pour le moins en contradiction avec cette volonté d'ouverture, a été portée à la connaissance du Consul général. L'exemple d'une fillette dont les papiers sont en règle, devant accompagner sa grand-mère et qui n'a pu le faire a également été relevé au cours des discussions. D'autres exemples de refus de visa ont été cités ; ce qui amènera le Consul général à expliquer que “le premier visa” est toujours le plus difficile, parce que le demandeur est inconnu pour les services consulaires. Par la suite, l'obtention du visa est plus régulière. Dans un cadre plus général, il nous annoncera que la procédure pour l'ensemble des citoyens est bien maîtrisée et que les délais ont été raccourcis d'une manière significative ; nonobstant le temps d'acheminement du courrier. M. Francis Heude a, en revanche, fait part d'un manque de réciprocité de la part de l'Algérie quant à la délivrance de visas pour les citoyens français d'une manière générale et pour les journalistes en particulier. Au Consulat général de France, il n'y a pas de consigne particulière, selon M. Francis Heude, concernant le nombre d'entrées d'algériens en France. Avis aux voyageurs ! ALI OUAFEK