RESUME : Amel est subjuguée. Ramzi est un bel homme et de surcroît commandant de bord. Elle vit un rêve… Tel un robot, Amel qui ne savait plus quoi faire, suivit la vieille dame et son fils. Elle n'avait même pas jugé opportun de demander son nom à cette dernière, et trouve vraiment la situation des plus exaltantes. Toutes les deux d'ailleurs se retrouvèrent bientôt à l'intérieur du luxueux véhicule, et la jeune femme ne savait pas par quel miracle elle se retrouvait installée sur le siège du passager à côté d'un jeune homme au charme ravageur et dont il y a à peine deux heures, elle ne soupçonnait même pas l'existence. Tout bonnement, ce dernier se met à côté d'elle avant de mettre en marche le véhicule et de démarrer en manœuvrant le volant d'une main experte. Et comment ! Cet homme est pilote d'avion, se dit-elle en se pinçant très fort pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. - Vous voulez qu'on vous dépose où ? La question du jeune homme la tire de ses méditations, et elle répondit : - Oh pas très loin d'ici… L'hôtel H…. non loin du centre-ville… - Vous habitez dans un hôtel ? Son air crédule la désarçonne et Amel rougit avant de répondre : - Non je n'y habite pas, je dois passer trois jours à Constantine… et... - Elle est en mission de travail, intervint la vieille dame qui s'était le plus normalement du monde installé sur le siège arrière et suivait la conversation. - Ah je comprends mieux... tout comme moi alors vous êtes en mission… - Vous… - Oui je suis en mission… vous en doutez ? - Non. Oh non ! s'exclame-t-elle en cherchant ses mots pour la énième fois en la présence de cet homme, elle était confuse… Il faut le reconnaître ce jeune homme la troublait, elle se sentait tout d'un coup tellement vulnérable à ses côtés... Je pensais que vous étiez rattaché à l'aéroport de Constantine… - Je travaille dans tous les aéroports du monde, lance-t-il taquin. - Euh… cela se comprend fort bien. - Non je plaisante. Je suis attaché bien entendu à l'aéroport d'Alger, mais je suis souvent en déplacement dans les aéroports de l'intérieur du pays, où j'assure plusieurs fois par semaine des vols internationaux. Cela dure depuis plus de 5 ans maintenant. - Ah… Et vous ne rentrez donc pas souvent sur Alger… - Si, cela m'arrive. Mais cependant, comme je n'ai pas encore d'attache personnelle… Il sourit. Et sa mère lui donne une tape sur l'épaule... - Et moi, et ta famille ? - Oui… mais toi et la famille, je viens vous voir quand je peux, et quand je le veux. Par contre, si j'avais fonder ma propre famille, si j'avais une femme et des enfants, j'aurais été dans l'obligation de les revoir plus souvent… Sans vouloir t'offenser mère, là ça aurait vraiment été une autre lourde responsabilité à rajouter à mon programme... N'est-ce pas Amel. Il l'avait appelé par son prénom. Sans protocole aucun. Amel se sentit telle une proie facile, prise dans les griffes d'un oiseau géant. - N'est-ce pas qu'elle est lourde une responsabilité familiale ? reprit-il - Sûrement, balbutie-t-elle… - Et vous… vous êtes responsable de famille ? - Non. Pas exactement… J'ai encore mes parents grâce à Dieu, et puis même si on me responsabilise de temps à autre pour quelques obligations familiales, cela ne s'appelle pas exactement une responsabilité, plutôt un devoir… - Voilà qui est bien dit… rétorque la vieille dame. - Hum… ma mère vous a déjà apprivoisée à ce que je vois. Déjà apprivoisée... Mais que voulait-il donc dire par là ? La voiture prit un virage et Amel se retrouve en un laps de temps assez court devant son hôtel. Elle remercia la vieille dame qui lui suggéra de venir chez-elle lui rendre visite, tout en lui glissant une carte de visite dans la main. Sans plus attendre Amel la glisse dans son sac, tandis que le jeune homme, galant comme pas un, descend du véhicule et l'aide à transporter ses bagages. Elle le remercie, et ce dernier lui serre fortement la main, tout en la regardant dans les yeux. Elle sentit un frisson gagner tout son corps… Des yeux de braises fouinaient dans les siens, et elle eut juste le temps de retirer sa main, et de s'enfuir avant que son visage ne prenne une couleur pourpre. Y. H. (À suivre)