Décidément, ni le bureau de poste de Berriane ni la qualité des services ne semblent satisfaire, ces dernières années, les foules de titulaires de CCP et autres usagers des services de cet organisme. En effet, pour une population qui avoisine les 30 000 habitants, la surface de l'infrastructure qui, visiblement, ne dépasse pas 90 m2, est loin de contenir dans de bonnes conditions sanitaires et de sécurité les clients venant, qui pour régler ses redevances téléphoniques, qui pour retirer de l'argent. En cette période de canicule, ces derniers, entassés devant le guichet, continuent à suer en raison de l'absence de climatisation. Derrière le guichet, seulement deux agents répondent péniblement aux demandes des clients, faute, nous dit-t-on, de personnel et d'équipements adaptés, notamment les deux terminaux existants. Les titulaires de comptes CCP, qui effectuent plusieurs kilomètres pour retirer de l'argent, sont souvent déçus par ces arrêts répétés des terminaux, et cette affiche souvent collée sur le guichet leur signifiant que faute de liquidités, la somme maximale à retirer ne doit dépasser 20 000 DA. Un client visiblement habitué à ce bureau de poste nous a indiqué : “Pour une telle somme, la queue interminable à longueur de l'année n'a pas raison d'être. Pourtant, elle semble devenir une constante dans ce bureau.” Le calvaire s'accentue davantage en périodes des virements des salaires des fonctionnaires et autres salariés de la région. Quant au manque de liquidités, cela n'est pas propre à la commune de Berriane. On le constate à travers la plupart des bureaux de poste des régions du Sud. Les quelques virées effectuées à travers plusieurs bureaux de poste, durant les périodes de virement des salaires, nous ont confirmé que le manque de liquidités est généralisé. Selon des indiscrétions, “ce problème est dû au manque de moyens d'escorte sécurisant les convoyeurs des fonds”. Une situation qui contraint les clients d'Algérie Poste à parcourir parfois pendant des heures les quartiers de la ville de Ghardaïa pour trouver un bureau de poste et faire une interminable queue pour retirer une “petite somme” d'argent. AREZKI BOUHAMAM