Ils assument plusieurs fonctions à la fois. Ils payent les chèques, encaissent les factures de téléphone et de Sonelgaz, vendent les timbres, accusent les envois, réceptionnent et donnent les renseignements nécessaires, paient les titulaires de pension de retraite et les salaires des fonctionnaires, les pensions forfaitaires de solidarité dans le cadre des actions d'intérêt public. Malgré l'augmentation du nombre des usagers du bureau de poste de Hassi-Dellaâ, chef-lieu de la commune, distante d'environ 130 km au sud de Laghouat, dont la population dépasse les 13 000 âmes, le personnel du bureau n'a pas été renforcé en conséquence depuis plus de cinq années. Pis encore, celui-ci fonctionne avec deux fonctionnaires dont le receveur. Et les premiers à en pâtir, ce sont les usagers. Sur les lieux, nous avons constaté que ces deux agents dont le receveur, ont plusieurs fonctions. Ils payent les chèques, encaissent les factures de téléphone et de Sonelgaz, vendent les timbres, accusent les envois, réceptionnent et donnent les renseignements nécessaires, paient les titulaires de pension de retraite et les salaires des fonctionnaires, les pensions forfaitaires de solidarité dans le cadre des actions d'intérêt public etc. Le facteur recruté pour exercer à mi-temps n'y est plus. Par conséquent, c'est le receveur lui-même, qui consacre un temps en dehors des horaires réglementaires de travail, à la distribution du courrier, nous indique-t-on. Au vu de l'extension urbaine galopante et des 1990 habitations très éloignées l'une de l'autre, que compte Hassi-Dellaâ, il est pratiquement impossible de distribuer tout le courrier en une journée même si l'on procède au recrutement d'un facteur pour exercer à temps plein. En ce moment, du courrier en tout genre, dont le volume donne le vertige, n'est pas distribué. Les citoyens destinataires de courriers revêtant un caractère urgent, tels que les convocations pour des dates précises, les avertissements fiscaux soumis aux pénalités de retards, les convocations pour passer des concours, etc., sont les premiers sanctionnés par cet état de fait. C'est pourquoi, il arrive parfois, de jour comme de nuit, au receveur d'assurer cette tâche relevant pourtant, des obligations du service public, nous dit-on. Le déficit criant en effectifs dont souffre ce bureau de poste ne reflète guère son importance. En effet, en terme de flux financiers, totalisant quelque 5 000 titulaires de comptes CCP, il est classé quatrième après les bureaux de Laghouat, Aflou et Hassi-R'mel. En effet, la moyenne mensuelle du flux financier traité avoisine les 3 milliards de centimes, nous dit-on. Pour un bureau de poste de catégorie 4, tel celui de Hassi-Dellaâ, le fonctionnement normal du service public nécessite 6 fonctionnaires dont le receveur. L'important bureau de poste de cette localité qui ne compte paradoxalement que deux agents nécessite, sans doute, son renforcement par le recrutement d'autres employés pour améliorer la qualité du service public. Car, il faut dire que ce bureau est soumis, ces dernières années, à une pression permanente par l'affluence du public, notamment les fins de mois. De ce fait, d'interminables queues se forment vite devant les guichets durant toute la semaine. C'est ainsi que les citoyens sont obligés d'attendre longtemps pour arriver à retirer leur argent. Sur les lieux, le sentiment de mécontentement se lit sur les visages, tant chez le public que chez les deux employés. La pénible attente, notamment pour les personnes âgées et celles qui viennent des localités lointaines, se transforme souvent en colère qui explose fréquemment à la face d'un préposé au guichet à qui l'on fait mille et un reproches alors qu'il n'y est, généralement, pour rien. Pourtant, dans cette atmosphère ô combien pesante et tendue, les employés tentent tant bien que mal de répondre aux doléances des centaines de citoyens. BOUHAMAM Arezki