Ces unités spéciales luttent contre le trafic d'armes, la protection de la santé des citoyens, de l'environnement et des biens culturels et archéologiques, entre autres. Même si une baisse de 26% a été enregistrée durant le premier semestre de l'année en cours, comparativement à la même période en 2006, les affaires liées au trafic d'armes et d'explosifs arrivent en première place des dossiers élucidés par les services de la gendarmerie à travers le territoire national. C'est ainsi qu'au premier semestre 2007, 411 affaires de ce type ont été traitées et 568 personnes arrêtées, alors que durant la même période en 2006, ce sont 763 individus liés au trafic d'armes et d'explosifs qui ont été interpellés dans le cadre des 604 dossiers élucidés par les services de la gendarmerie. Il s'agit de délits de port d'armes sans autorisation, d'acquisition et détention d'armes de chasse ou de guerre, d'utilisation de bombes lacrymogènes, etc. Si une baisse sensible a été enregistrée dans tous les domaines, il n'en demeure pas moins qu'une augmentation sensible de 56% est à noter en matière d'arrestations de personnes coupables de vente d'objets archéologiques (11 affaires et 18 arrestations en 2006, contre 14 affaires et 28 arrestations en 2007). En matière de santé humaine, les services de la gendarmerie ont relevé 537 cas d'intoxication alimentaire ayant causé un décès au premier semestre 2007, contre 1 021 cas durant la même période en 2006, avec zéro décès. Selon les rapports des mêmes services, ces intoxications ont pour origine, le manque d'hygiène, le non-respect des normes de conservation des aliments et produits alimentaires, surtout en été et, enfin, l'exposition à la vente des aliments destinés à la consommation sur les abords des voies de communication et dans des lieux non conformes aux conditions sanitaires nécessaires. Toujours dans le cadre du même rapport sur les maladies humaines, il en ressort qu'il y a eu 4 morts durant le premier semestre 2007 (1 cas pour intoxication alimentaire, 1 tuberculeux, et 2 autres cas de rage et de grippe). Si en 2006, 2 266 cas de maladies induites par des pathologies dites épidémiques ont été recensées, les chiffres du premier semestre 2007 sont en nette régression car seuls 991 cas sont à relever. Quant à la santé animale, le rapport qui recense les pathologies retenues comme prioritaires par le comité de lutte contre les zoonoses (maladies animales pouvant toucher l'être humain), à savoir la rage, la tuberculose, la brucellose, la leishmaniose, le kyste hydatique et les épizooties épidémiques animales. il en résulte qu'au premier semestre 2006, il y a eu 66 916 d'animaux morts dont 66 523 volailles, 279 agneaux, 65 chèvres, 24 vaches, 18 chiens, 5 baudets, un chat et un cheval. Durant la même période en 2007, il n'y a eu que 184 animaux morts. Par ailleurs, la fièvre de Malte a touché 128 animaux au début 2007, contre seulement 43 cas en 2006, soit une augmentation de 197,67%. La rage vient en deuxième position des épizoties avec 38 cas en 2007, contre seulement 43 animaux malades recensés au premier semestre 2006, soit une augmentation de 29,68%. Concernant les décès accidentels, 251 cas (201 personnes de sexe masculin et 50 de sexe féminin) ont été recensés au premier semestre 2006, contre 146 (120 de sexe masculin et 26 de sexe féminin) pour la même période en 2007. Les accidents de baignade arrivent en première place, car il y a eu 105 cas de mort par noyade durant le premier semestre 2006 contre 51 en 2007. Fait nouveau en 2007, le nombre de morts par noyade dans les puits (27 cas) au premier semestre 2007, alors qu'il n' y avait eu aucun cas en 2006. Le nombre de décès par électrocution a connu une baisse sensible, car seuls 9 cas sont enregistrés au début de l'année 2007, alors que durant la même période en 2006, il y a eu 27 morts par électrocution. Les intoxications ont provoqué 3 décès en 2007 et zéro cas en 2006. Le nombre de morts par asphyxie a connu, pour sa part, une augmentation significative durant le premier semestre 2007, car il y a eu tout de même 23 décès, contre seulement 8 durant la même période de l'année écoulée. La catégorie d'âge de plus de 18 ans représente la tranche qui paye le plus lourd tribut avec 169 décès en 2006 et 83 en 2007. À travers ce rapport, les services de la gendarmerie nationale tiennent non seulement à faire le bilan de leurs activités, mais aussi et surtout à interpréter ces chiffres en essayant de comprendre les raisons de certaines réalités comme les décès accidentels, excepté ceux de la circulation. Saïd Ibrahim