Les sauveteurs continuaient hier à s'activer à la recherche de survivants, bravant les répliques du séisme de mercredi au Pérou, dont le bilan faisait état d'environ 500 morts ne cessait de s'alourdir à mesure que des corps étaient extraits des décombres. Des dizaines de milliers de Péruviens ont passé une troisième nuit dehors, craignant de nouvelles fortes secousses. Au total, plus de 300 répliques devaient être enregistrées hier depuis le tremblement de terre, le plus dévastateur, sa magnitude a été de 7,7 sur l'échelle de Richter, de 8 sur l'échelle de magnitude du moment (Mw) qui mesure l'énergie dégagée par le séisme, en près de quarante ans dans ce pays andin. Les secousses peuvent se poursuivre sur une période allant jusqu'à trois semaines, a expliqué Hernan Talavera, de l'Institut de géophysique du Pérou. Ainsi, de fortes répliques sont enregistrées. Les sauveteurs jugeaient que le bilan des morts était susceptible de s'accroître de manière importante avec la découverte continue de cadavres dans les bâtiments effondrés. 16 700 habitations avaient été détruites, surtout dans les villes côtières de Pisco (130 000 habitants), détruite à 70%, a affirmé la municipalité, d'Ica (320 000 habitants) et de Chincha (180 000 habitants). Sans oublier, dans une moindre mesure, la capitale Lima. Pendant que les sauveteurs fouillaient dans les décombres des agglomérations et se rendaient dans des villages isolés de la côte, hélicoptères et avions y acheminaient une aide d'urgence. Parallèlement, la communauté internationale se mobilisait, de nombreux pays et organisations promettant une aide. Le tremblement de terre au Pérou a provoqué de petits tsunamis au Japon, amenant les autorités à lancer, puis de lever douze heures plus tard, une mise en garde pour toute la façade Pacifique de l'archipel. Ce séisme est l'un des pires subis par le Pérou, toujours hanté par le terrible tremblement de terre de 1970 qui avait tué 70 000 personnes dans la localité montagneuse de Huaraz, 50 000 avaient péri dans l'ensevelissement de la ville de Yungay, au nord de Lima, sous des tonnes de glace et de boue. L'épicentre du séisme de mercredi se situait à 145 km environ au sud-est de Lima et à 40 km de profondeur. Les survivants ont besoin immédiatement d'abris : c'est l'hiver actuellement au Pérou, et les gens ont besoin de se protéger du froid. D. B.