Dans les principaux quartiers de la capitale de la Saoura, on assiste ces dernières semaines à un retour honteux de la mendicité. En effet, dans les cafés et marchés de la ville, on est constamment harcelé par des personnes dont l'âge varie de 5 à 50 ans. Dans les marchés, la présence de ces mendiants qui gênent énormément la circulation des piétons fait fuir les gens. Ces derniers préfèrent se diriger vers d'autres épiceries ou marchés de la périphérie de la ville pour pouvoir acheter ce qu'ils veulent en toute quiétude. D'autres mendiants, moins actifs, ont élu domicile devant les mosquées. Dans leurs yeux, ce sont tout le désespoir et la pauvreté qui se dégagent. Silencieux, la tête basse et contemplant le vide, ils se contentent juste de leur présence pour éveiller le sentiment de pitié des autres. Malgré les différents projets inscrits dans le cadre des programmes de développement, le nombre de ces mendiants ne cesse d'augmenter. Parmi ces personnes, il y a ceux qui tendent la main afin d'obtenir quelques sous pour survivre et il y a ceux qui mendient pour acquérir une bouteille d'alcool. Ces derniers ne peuvent plus revenir au monde du travail, ils ont besoin de soins dans des centres spécialisés. Il est à rappeler que depuis la fermeture de plusieurs entreprises publiques qui freinaient tant bien que mal l'avancée inflexible de la pauvreté, ce sont des milliers de citoyens qui sont jetés en pâture à la misère. L'absence de solutions adéquates pour ces personnes n'a fait qu'aggraver la situation. Désespérés, ces citoyens, qui n'arrivent plus à subvenir à leurs besoins, réclament des solutions urgentes. Notons qu'avec la cherté de la vie et le manque d'actions de solidarité pendant le mois de Ramadhan, les dégâts risquent d'être très importants. RACHID R.