Le ministre du Travail a souligné, jeudi dernier, lors d'une visite effectuée à Tipasa, la nécessité d'orienter les microentreprises vers les métiers manuels et traditionnels qui, dira-t-il, “sont en déperdition et sont très utiles à la société tels que la plomberie et l'électricité”. Les visites de travail dans les wilayas, a indiqué M. Louh, “permettent de faire un état des lieux pour situer les blocages et trouver les solutions aux problèmes de gestion et de suivi des programmes d'emploi, lancés à travers les dispositifs Ansej, Angem et Cnac”, avant d'annoncer des réformes dans ce sens, dans les semaines à venir. Concernant la situation de l'emploi, le ministre a rappelé, lors de sa visite aux 33 locaux pour jeunes de Sidi-Rached et à la pépinière de microentreprises de Tipasa, les orientations relatives au respect des critères de distribution et de création de microentreprises qui “doivent être fiables et surtout créatrices d'emplois afin d'être conformes avec les objectifs du gouvernement, lesquels tablent sur la résorption du problème de chômage en créant 2 millions d'emplois d'ici à la fin 2009”. Le ministre a, par ailleurs, appelé les responsables à changer leur méthode de travail “en sortant des bureaux et en étant à l'écoute des assurés” et de s'imprégner des nouvelles techniques, en particulier “de l'outil informatique qui a été généralisé dans le secteur et doit constituer les 90% des postes de travail à venir”. Auparavant, le ministre du travail a inspecté la Clinique médicochirurgicale infantile (CMCI) de Bou Ismaïl. Elle “sera une référence régionale, voire même africaine en matière de prise en charge des pathologies cardiaques infantiles”, a-t-il indiqué. M. Louh a annoncé que cette structure fera l'objet d'une mise à niveau tant dans le domaine des équipements que dans celui de la formation et le transfert du savoir-faire afin, dira-t-il, “de faire de la CMCI une référence en matière de prise en charge des pathologies cardiaques congénitales”. Dans ce contexte, il a été décidé l'élaboration d'un plan en vue de l'aménagement et de l'extension de la clinique à même d'augmenter les capacités d'accueil et soigner des cas complexes qui, jusque-là, faisaient l'objet de transferts à l'étranger. Il est prévu, dans ce sens, d'ouvrir la nouvelle salle de cathétérisme et de réaliser deux nouveaux blocs opératoires dont les travaux seront lancés incessamment. Le ministre a insisté sur la mise à niveau aux normes internationales de la clinique avant d'annoncer l'arrivée “d'éminents professeurs en cardiologie infantile qui feront des séjours de formation au profit du personnel médical algérien qui a pris en charge cette année 2 100 malades, dont 312 ont fait l'objet de transferts divers”. La mise en œuvre de ce programme arrêté au 1er semestre 2007 permettra, a estimé M. Tayeb Louh, “de faire un gain en devises au pays, puisque, durant l'année 2007, les transferts à l'étranger ont coûté 12 millions d'euros et ceux des malades envoyés dans les cliniques privées algériennes conventionnées avec la CMCI ont coûté 600 millions de dinars”. Pour une meilleure prise en charge des malades et de leurs accompagnateurs, il a été prévu la réalisation d'un centre d'accueil de 16 lits et autres dépendances utiles, et ce, grâce à la mise à la disposition de la clinique, par la wilaya, d'un terrain (ex-hôtel Miramar), situé sur le front de mer de Bou Ismaïl. Les travaux de réalisation de ce centre, a indiqué le ministre, seront lancés dans les prochaines semaines. N. S./APS