La France a accepté vendredi une mission de “sécurisation” du cessez-le-feu entre rebelles et forces loyalistes en Côte d'lvoire où l'accord de “cessation des hostilités” conclu jeudi constitue un premier espoir de paix, un mois après le début du soulèvement militaire. L'accord, signé jeudi à Bouaké (centre) par les militaires en rébellion et formellement accepté par le président Laurent Gbagbo, a été salué par l'opposant Alassane Ouattara et reconnu par le chef des mutins de la région de Vavoua (ouest), qui l'avait dans un premier temps rejeté. Malgré cet accord, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils retiraient leurs diplomates non essentiels de Côte d'lvoire, mettant en avant des raisons de sécurité. Le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher, tout en se “félicitant” de l'annonce de cessez-le-feu, a indiqué que Washington avait décidé de ne garder en Côte d'lvoire qu'une équipe diplomatique réduite, à cause de la situation “instable” du pays. “Une mission d'observation et de sécurisation du cessez-le-feu” en Côte d'lvoire a été acceptée par la France vendredi, a annoncé une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Cécile Pozzo di Borpo. “Le président Gbagbo a sollicité l'aide de la France pour la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu, en demandant à nos forces de faire le lien avec la Cedeao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest) qui devrait mettre en place à partir de la semaine prochaine son propre dispositif. Cette demande a été acceptée par notre pays”, a-t-elle déclaré. La conclusion du cessez-le-feu a été saluée par l'opposant Alassane Ouattara, président du Rassemblement des Républicains (RDR) et ancien Premier ministre, qui a félicité M. Gbagbo.