Les sécheresses et les pluies diluviennes liées au réchauffement climatique menacent des régions entières du globe de désertification, a averti hier l'Organisation météorologique mondiale (OMM) à la veille d'une conférence de l'ONU sur ce sujet. “Depuis le début de l'année 2007, nous avons vu beaucoup d'événements extrêmes, tels que des sécheresses en Afrique australe et dans le sud-est de l'Europe, avec des températures record en juin et juillet au-dessus de 40 degrés Celsius comme en Bulgarie et en Grèce”, a fait valoir M. Mannava Sivakumar, chef de la Division de météorologie agricole à l'OMM. “Il y a une tendance croissante aux événements (climatiques) extrêmes observée au cours des 50 dernières années, particulièrement en ce qui concerne des précipitations intenses, des températures diurnes et nocturnes élevées et des canicules”, a-t-il rappelé. “La combinaison (de fortes précipitations et de sécheresses) peut mener à la dégradation des sols et ensuite à la désertification et à la famine”, a mis en garde M. Sivakumar. La sécheresse a ainsi fait chuter de 40 à 60% la production de maïs au Zimbabwe, au Swaziland et au Lesotho. Lutter contre la désertification des sols provoquée par le réchauffement climatique est un enjeu vital pour l'humanité, a insisté M. Sivakumar : “Seulement 11% environ de la surface du globe peuvent être considérés comme des terres arables, qui doivent nourrir aujourd'hui 6,3 milliards d'êtres humains et 8,2 milliards à l'horizon 2020.” Une conférence des Etats parties à la Convention des Nations unies contre la désertification se tiendra du 3 au 14 septembre à Madrid, et à laquelle prendra part l'OMM.