Les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ont été très fréquents en 2005 par rapport aux dernières années, a indiqué, hier, lundi, l'Organisation météorologique mondiale (OMM). L'année 2005 est un bon exemple de «l'accroissement du nombre» de ces phénomènes, a déclaré à Genève le secrétaire général de l'OMM, lors d'un colloque sur le changement climatique organisé par une ONG suisse financée notamment par le Conseil de l'Europe et l'ONU. «En 2005, des températures anormales ont été relevées dans de nombreuses régions du globe», a-t-il fait savoir, citant à ce titre les «fortes vagues de chaleur qui se sont abattues en juillet sur une grande partie de l'Europe méridionale et de l'Afrique du Nord». Le responsable de l'organisation internationale a également évoqué la sécheresse sans équivalent «depuis la fin des années 1940» en Espagne et au Portugal et des inondations dévastatrices sur le vieux continent. Ces dernières ont affecté le sud de la Russie et l'Europe orientale au printemps et au début de l'été, puis à la mi-août la Suisse, l'Autriche, l'Allemagne et la République tchèque. «Un nombre record d'ouragans a frappé l'Amérique centrale, les Etats-Unis et les Caraïbes», a encore souligné l?orateur, qui a mis l'accent sur le rôle joué par les émissions de gaz à effet de serre dans l'aggravation de ces phénomènes. «Il est probable que le changement climatique anthropique (lié aux activités humaines, ndlr) aura une incidence sur la variabilité naturelle du climat», a-t-il conclu.