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Des exemples de réussite à méditer
L'enseignement des langues étrangères à travers le monde
Publié dans Liberté le 15 - 09 - 2007

En Europe, l'enseignement des langues étrangères est abordé dès le cycle primaire en même temps que la langue officielle, à l'exception de la Suisse qui a à son actif 4 langues nationales. L'Allemagne comme la Suisse, pour ne citer que ces deux pays fédéraux, disposent d'un réseau d'écoles bilingues développé : français-anglais, français-italien, anglais-espagnol… Plus proche de nous, la Tunisie où l'arabe est utilisé comme langue officielle, dispense l'apprentissage de l'anglais au 1er cycle de l'enseignement de base.
Tout le monde s'accorde à reconnaître que l'Algérie porte encore un regard complexé sur la question linguistique. Une question qui a subi, des années durant, d'interminables conflits, faisant dire, à tort ou à raison, à certains observateurs que la politique linguistique a été fondée sur “l'arabo-islamisme” et que l'arabisation a été, pour sa part, motivée par des “préoccupations politiques”.
Après 45 ans d'indépendance politique, le constat est pitoyable. Le recours à la voie autoritaire, à travers la promulgation d'une trentaine de lois visant à asseoir l'arabe classique comme langue nationale, sans prendre en compte la réalité du terrain, ses besoins et les moyens existants, a eu pour conséquence l'exclusion d'une frange de la population, maîtrisant le français et jouant un rôle d'encadrement, avec tout ce qu'elle comporte comme compétences, savoirs et valeurs universelles. La marche vers la reconstruction de l'identité algérienne s'est donc faite sur des bases de marginalisation et non dans le respect du pluralisme linguistique. Cette démarche a été désapprouvée par des linguistes, parce qu'ils estiment qu'une politique, qui encourage la coexistence des langues débouche sur la promotion de l'esprit de compréhension et de tolérance, ne saurait constituer un danger pour l'unité nationale. Bien au contraire, le bilinguisme ou le multilinguisme présente aujourd'hui un réel atout, car il se présente comme la caractéristique du XXIe siècle.
D'aucuns posent la problématique des langues, y compris celle de la langue nationale, dans son rapport à l'ouverture vers la modernité et l'universalité, en nous invitant à méditer sur le cas de certains pays. En attirant l'attention sur les tendances lourdes mondiales qui préviennent du “pouvoir” dominant qu'occupera le savoir. Un pouvoir où les langues et les compétences seront la “valeur ajoutée”.
Selon l'auteur de les Malaises de la société algérienne. Crise de langues et crise d'identité, paru aux éditions Casbah (2004), la situation linguistique en Algérie est caractérisée par “un brouillage de repères” qui dure depuis de longues années. Récemment, Abderrezak Dourari a aussi reconnu que l'Algérien ne maîtrise plus comme avant les langues maternelles, la langue arabe et le français, en pointant un doigt accusateur en direction des “méthodes pédagogiques d'enseignement et des manuels scolaires”. Pour l'universitaire, la modernisation de la langue arabe est intimement liée à sa revalorisation, qui passe forcément par la réforme globale du contenu et des méthodes d'enseignement.
Si l'on prend l'expérience de la Turquie, pays laïque ayant séparé la sphère politique des interférences du religieux, et qui a opté pour l'ouverture sur l'universel, beaucoup d'écoles privées évoluent aux côtés des écoles publiques. Le turc est la langue officielle de ce pays depuis sa fondation en 1923. En fait, la langue ottomane a été remplacée par le turc populaire, réformé par des apports occidentaux, avant de devenir la langue officielle : le turc a adopté l'alphabet latin depuis 1928. Dans ce pays, près d'une cinquantaine de langues et dialectes sont parlés. Par ailleurs, les enfants turcs accèdent à une langue étrangère (anglais, allemand, français, arabe, italien, russe, espagnol, chinois et ou japonais), dès la 4e année primaire.
Par ailleurs, en Europe, seuls 3 petits Etats, Islande, Liechtenstein et le Vatican, possèdent une langue unique qui n'est pas officiellement parlée. Les autres Etats comptent plusieurs langues parlées. Par exemple, l'Allemagne compte 21 langues, la Bulgarie 11, l'Espagne 14, la France 25, l'Italie 33 et le Royaume-Uni 12.
Toujours en Europe, l'enseignement des langues étrangères est abordé dès le cycle primaire, en même temps que la langue officielle, à l'exception de la Suisse qui a, à son actif, 4 langues nationales. L'Allemagne comme la Suisse, pour ne citer que ces deux pays fédéraux, disposent d'un réseau d'écoles bilingues développé : français-anglais, français-italien, anglais-espagnol…
Plus proche de nous, la Tunisie où l'arabe est utilisé comme langue officielle, dispense l'apprentissage de l'anglais au 1er cycle de l'enseignement de base. À partir du 2e cycle du primaire et au secondaire, l'enseignement se fait moitié en arabe, moitié en français. Depuis 1989, une troisième langue étrangère (espagnol, italien et allemand), disposant néanmoins d'un statut facultatif, a été introduite chez nos voisins tunisiens dans les lycées.
Concernant le Maroc, outre l'arabe classique qui porte le statut de langue nationale, d'autres langues sont pratiquées, telles que le français, l'espagnol et l'anglais.
Avec la globalisation économique, les frontières s'ouvrent aux flux migratoires, aux entreprises et à l'importation des qualifications.
Pour traverser cette phase si difficile, le système éducatif algérien est condamné à s'adapter à ces changements pour permettre à l'Algérie de rester debout.
En dispensant un enseignement qualitatif, à la hauteur des nouveaux enjeux et des marchés mondiaux et en accordant aux langues étrangères la place qui leur revient de droit, dans ce contexte. Il a, par conséquent, besoin d'écoles privées pour l'aider dans cette tâche et pour le stimuler.
D'un autre côté, il ne faut pas perdre de vue que dans les sociétés maghrébines, voire méditerranéennes, en profonde mutation, le contexte de mondialisation peut pousser au repli identitaire et à la promotion du particularisme ethnique et religieux.
Dans cette phase de construction, la connaissance des langues apparaît plus que jamais comme un rempart pour contrer l'intolérance et le rejet de la différence, en faisant découvrir, notamment aux jeunes, les valeurs universelles communes à toutes les cultures, de même que les diversités existant entre leur propre culture et celle du pays dont ils apprennent la langue.
H. Ameyar


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