Prévue pour le mois de septembre de l'année en cours, la réception du premier lycée international d'Alger n'aura finalement pas lieu dans les délais. Un retard a été enregistré dans les travaux de réalisation de cet établissement. La réception de ce lycée, situé dans la commune de Kouba, est cette fois-ci programmée pour l'année prochaine. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, avait fait part de l'existence de ce projet il y a deux ans. Ce lycée de qualité ne sera réservé qu'aux élèves étrangers. Les Algériens n'auront pas le droit d'inscrire leurs enfants dans cette école qui sera dotée de plusieurs systèmes d'enseignement (anglophones et francophones) avec même la possibilité d'ouvrir une section spéciale pour les pays germanophones, car de l'avis du premier responsable du secteur la langue allemande est actuellement très utilisée en Europe et véhicule un pouvoir technologique immense et incommensurable. « La réalisation d'un lycée international à Alger démontre la volonté de l'Algérie et sa disposition à développer toutes les langues étrangères, car l'ouverture vers les langues internationales représente un atout de développement pour notre pays. En ce qui nous concerne, nous encourageons l'ouverture des lycées étrangers dans notre pays à la condition qu'ils répondent aux normes », a déclaré hier M. Benbouzid à l'ouverture des travaux de la 2e journée algérienne pour les professeurs de la langue allemande qui se sont déroulés au lycée Omar Racim. L'Algérie est décidée politiquement, d'après M. Benbouzid, à développer la coopération avec les pays germanophones, à savoir l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche, pour donner un nouvel essor à cette langue. L'orateur a assuré que son département, en collaboration avec celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, suivra à la lettre la stratégie tracée par le gouvernement consistant en l'ouverture des départements de langues étrangères dans toute wilaya comprenant une université ou un institut de formation supérieur. La langue allemande, a précisé le responsable du secteur, est enseignée actuellement dans uniquement 28 wilayas et les établissements du secondaire concernés n'ont à leur actif que 150 enseignants de langue allemande. « Nous avons un déficit de 150 enseignants de langue allemande. A l'échelle nationale, nous avons 40 000 élèves et 13 000 établissements qui enseignent cette langue », a expliqué M. Benbouzid. Ce dernier a insisté sur le fait qu'un concours national de recrutement de professeurs d'allemand devrait être organisé en septembre prochain, en précisant que 350 postes budgétaires d'enseignement de la langue allemande sont ouverts au recrutement. « Nous avons un problème au niveau des régions du Sud et des Hauts-Plateaux », dira-t-il.