Il sera exigé, également, la libération des détenus du mouvement citoyen, dont Belaïd Abrika arrêté dans l'enceinte du tribunal de Tizi Ouzou. La CADC de Tizi Ouzou s'apprête à entreprendre une série d'actions qui débutera demain, afin de capitaliser l'action du rejet des élections locales, en dénonçant l'installation des P/APC ainsi que les élus considérés “illégitimes” par la population qui a refusé d'aller aux urnes le 10 octobre dernier. En outre, il sera exigé la libération des détenus du mouvement citoyen, dont le dernier en date est Belaïd Abrika, arrêté dimanche dernier par des policiers en civil dans l'enceinte du tribunal de Tizi Ouzou, arrestation marquée, rappelons-le, par l'agression policière contre des avocats. Enfin, il s'agira d'exiger, bien entendu, la satisfaction “pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur explicitée à Larbâa-Nath-Irathen, scellée et non négociable”, revendication réitérée dans toutes les actions du mouvement citoyen. Cette série d'actions démarrera, aujourd'hui, avec un sit-in devant le tribunal correctionnel, près la Cour de Tizi Ouzou. Pour rappel, des sit-in hebdomadaires se tiennent le dimanche, chaque fois qu'il y a des détenus, car c'est la journée des procès à Tizi Ouzou. La journée d'aujourd'hui sera marquée, par ailleurs, par l'expiration d'un ultimatum lancé par l'interwilayas à l'encontre du pouvoir. Si les détenus ne sont pas mis en liberté, à partir de minuit aujourd'hui, soit à zéro heure demain lundi, tous les sièges de daïras à l'échelle de la wilaya, et même au niveau de l'interwilayas, seront fermés par la population. En plus des actions énumérées plus haut, mercredi prochain sera une journée durant laquelle des rassemblements se tiendront au niveau de tous les sièges des APC pour rejeter les résultats des élections locales du 10 octobre, dénoncer les élus issus de ce scrutin, exiger la libération de tous les détenus du mouvement citoyen et la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur explicitée à Larbâa-Nath-Irathen, scellée et non négociable, lit-on dans l'appel édité par la CADC de Tizi Ouzou. Celle-ci aura donc à organiser, au niveau des 67 communes que compte la wilaya, des meetings populaires au niveau des sièges municipaux pour capitaliser l'action du rejet des élections, massivement suivie par la population. Dans la localité de Aïn El-Hammam, ce rassemblement était prévu, hier, mais les délégués locaux ont préféré le reporter à mercredi, pour éviter d'éventuels affrontements car le siège de l'APC était investi par la police. Dans la ville des Genêts, une demi-journée de grève accompagnera cette action. Notons, enfin, que quatre meetings sont prévus cette semaine dans la commune du chef-lieu à partir d'aujourd'hui, au niveau de la cité Nouvelle-ville, des villages Boukhalfa, R'hahlia et Aïn Hellouf dans la haute-ville, qui seront animés par les délégués de la coordination communale de Tizi Ouzou pour maintenir la mobilisation citoyenne autour des revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur. K. S. Tizi Ouzou Grève des avocats demain Les avocats décident de boycotter les sessions criminelles et de débrayer pendant trois jours. Cela se passe à Tizi Ouzou. La genèse de cette affaire remonte au 13 octobre dernier lorsqu'un collectif d'avocats a été malmené dans l'enceinte même du tribunal par des forces de police. L'agression suscite colère et indignation parmi la corporation. “Une grave atteinte tant à la personne qu'à l'avocat lui-même, agissant de surcroît dans l'exercice de sa profession”, réagit à chaud le bâtonnat de Tizi Ouzou. Jeudi 17 octobre, le Conseil de l'ordre des avocats, qui regroupe Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou, se réunit pour décider des suites à donner à cette affaire. “Considérant que la mission séculaire et noble de l'avocat réside dans la défense des libertés individuelles en toutes circonstances”, la bâtonnat de Tizi Ouzou arrête une batterie d'actions pour contre-attaquer. Outre trois jours de grève à compter de demain et le boycott de toutes les sessions criminelles à venir et les assistances judiciaires “jusqu'à sanction effective des auteurs des dépassements”, les avocats comptent déposer plainte pour “outrage à l'exercice de la profession”. A. T.