Le privé national constitue aujourd'hui 98% des entités économiques enregistrées, selon l'Office national des statistiques (ONS). Le public national ne représente plus que 1,09% contre 0,6% pour le public local, alors que les entreprises étrangères ne dépassent pas les 0,23%, pour dire la faiblesse de l'investissement étranger. Il existait 43 000 entités économiques créées en Algérie en 1997. Après avoir connu une pointe de près de 11 000 en 1999, la création de nouvelles entreprises ne fait que baisser pour atteindre près de 3 000 entités environ. L'industrie manufacturière compte 19 915 entreprises. Après avoir grimpé à 2 215 en 1999, le nombre d'entités créées est tombé à 414 en 2002. Seuls le commerce, la réparation d'automobiles et d'articles domestiques connaissent une relative croissance de la création de nouvelles entreprises. Le secteur économique privé se concentre sur le littoral du pays avec 23 166 entreprises à Alger, 3 529 à Sétif et seulement 86 à Illizi sur un total de 81 437 de statut de personnes morales. Le taux de 63% est constaté pour les entreprises qui emploient jusqu'à 5 salariés. Celles qui emploient jusqu'à 19 ne représentent que 2%. Toutefois, il reste encore difficile de cerner le nombre des effectifs. Le nombre de travailleurs non-déclarés dépasse largement le million, selon les estimations de ces dernières années. L'industrie manufacturière englobe le plus grand nombre d'entreprises qui emploient plus de 20 travailleurs, soit 829 entités. En conclusion, on constate que l'activité économique reste encore concentrée au nord du pays et ce, malgré la mise en place de mesures incitatives. L'entreprise privée continue pour sa part à prendre une place prépondérante même si, dans l'ensemble, l'entreprise qui emploie moins de 5 salariés représente près de 50 000 entités sur un total de plus de 83 000. Le secteur industriel reste donc dominé par la PME/PMI. Y. K.