Annoncé il y a près d'une année par le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, les conditions générales de préparation et d'exécution du recensement économique destinées aux entités économique et administratives ont été fixées par un décret exécutif publié hier, 19 mai au JO no 28. Cette opération permettra de recenser, traiter et publier des données sur les entités économiques et administratives, hors agriculture. Elle est réalisée en deux phases dont la première consiste en un dénombrement de l'ensemble des entités économiques et administratives pour mettre en place un fichier général des entreprises et des établissements. Quant à la seconde phase, elle vise à réaliser une enquête approfondie, permettant de répondre aux besoins et préoccupations en matière d'informations économiques, note le texte. Selon le décret, les organes chargés de ce recensement sont le comité national, les comités respectivement de wilayas, de daïras, de communes et le comité technique opérationnel. Le comité national est présidé par le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, avec le Commissaire général à la planification et à la prospective comme vice-président. Il se compose notamment du représentant du ministère de la Défense nationale, et des secrétaires généraux de seize (16) ministères (finances, énergie et mines, ressources en eau, commerce, industrie et promotion des investissements, tourisme, transports, agriculture, travaux publics, santé, PME, enseignement supérieur, PTIC, travail et emploi, et pêche). Signalons que les ministères et institutions non représentés à ce comité peuvent prendre part à ses réunions lorsque les points relevant de leurs attributions figurent à l'ordre du jour. Concernant le comité technique opérationnel, il est présidé par le directeur général de l'Office national des statistiques (ONS), il est chargé de la conduite de l'ensemble des travaux techniques du recensement qu'il présente pour approbation au comité national. Le décret exécutif prévoit une indemnité forfaitaire spécifique de l'ordre 30.000 DA, pour chaque phase de recensement, aux responsables des services statistiques de wilaya, et de 25.000 DA aux délégués communaux. Rappelons que Karim Djoudi avait dit en annonçant le projet du recensement qu'il reflétait la volonté des pouvoirs publics est d'établir une connexion des informations statistiques entre l'ONS et l'ensemble des centres de production en vue de disposer d'un outil performant en matière de statistiques qui va aider à conduire et à éclairer les politiques économiques.