La coordination nationale du programme Meda (euro-méditerranéen) d'action de la jeunesse a organisé, hier, une journée d'information au centre de vacances Analj de Zéralda, consacrée au montage et au financement de projets d'échanges de jeunes, en collaboration avec la Fédération algérienne des activités scientifiques et techniques de jeunes (FAASTJ). Dans son discours d'ouverture, le coordinateur du programme Meda, Noureddine Si Bachir, a souligné que sa structure est à l'écoute des différents cadres de jeunes, car “ces programmes sont ouverts à toutes les associations” activant dans le domaine culturel et sociétal. Il a révélé le lancement prochain de stages de formation, qui toucheront l'ensemble des wilayas, le but étant de s'imprégner des programmes et d'apprendre à monter des projets fiables, qui seront soumis à la Commission européenne. M. Si Bachir a également indiqué que le programme Meda est “à caractère multilatéral”, qui exige l'implication d'au moins quatre pays : deux pays européens et deux pays de la Méditerranée (ou du Maghreb). De son côté, Samir Baghiri, président de la FAASTJ, dont l'organisation assure la présidence du secrétariat méditerranéen chargé de la programmation mondiale des activités scientifiques des jeunes, a soutenu que sa fédération “pense créer des bureaux d'études”. Ces derniers seront amenés à soutenir les différents clubs, ligues et associations du pays, en matière d'études techniques et financières. En somme, il s'agira de “préparer l'avenir”, de développer “un contact pragmatique avec les étrangers” et surtout de “créer un tissu associatif de qualité”, comme l'a précisé Noureddine Ben Brahim, président de la commission jeunesse de l'Assemblée nationale et président de l'organisation des Scouts musulmans algériens (SMA). Quant au représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports, direction promotion et insertion des jeunes, Youcef Yekhlef, il a rappelé l'existence de 67 associations de jeunes sur le territoire national. M. Yekhlef a aussi laissé entendre que la société civile peut enfanter “un mouvement associatif puissant”, qui devrait “sortir de la spirale de soumission”, liée aux financements d'une seule source. “Il faut rechercher d'autres financements et travailler pour l'intérêt de la jeunesse”, a déclaré le responsable du ministère. Pour rappel, le programme Meda fait partie du chapitre 3 du projet euro-méditerranéen de Barcelone. C'est en 1999 que ce programme a été lancé officiellement par la Commission européenne. En Algérie, la coordination chargée de la conrétisation du programme Meda d'action de la jeunesse a déjà initié, dès l'année 2002, des rencontres à Mostaganem et à Oran, ainsi qu'un stage international à El-Oued, portant sur le montage des projets de jeunes. “Nous appelons toutes les associations algériennes pour venir participer à ce programme”, nous a confié M. Si Bachir, en rappelant que ledit programme s'étale jusqu'en 2006 et qu'il concerne un montant de 14 millions d'euros... pour les 27 pays de l'espace euroméditerranéen. H. A.