La sécurité, la solidarité, les affaires sociales et l'emploi font partie des dossiers que se partageront les nouveaux membres du BP. Benflis réaménage l'organigramme de son bureau politique (BP). La répartition des missions au sein de cette instance exécutive, rendue publique hier, fait ressortir beaucoup de nouveautés dans l'organisation et la configuration du FLN telles que revendiquées par son secrétaire général, Ali Benflis, depuis sa prise en main des affaires du parti en septembre 2001. En ce sens, il est prévu dans cette redistribution des tâches au sein des dix-neuf membres que compte le bureau politique fraîchement désignés de nouvelles missions dans la gestion des affaires du parti. Les questions sociales d'actualité intéressant au premier chef les citoyens viennent, à ce titre, en tête des dossiers que prennent en charge les membres du BP. C'est ainsi que la sécurité, la solidarité, l'activité culturelle et touristique, les affaires sociales et l'emploi figurent en bonne place parmi les dossiers que devront gérer les membres de l'instance exécutive du FLN. Leur gestion revient respectivement à Djelloul Benaïdja, Halima Lakhel, Mohamed Khakha et Mahmoud Guemama. Des questions aussi importantes que les droits de l'Homme, les droits de la femme et de l'enfant, l'environnement et le développement durable, la promotion de la jeunesse et des sports, l'enseignement, l'éducation et la formation, l'université et les nouvelles technologies seront également prises en charge par l'actuel bureau politique. Elles ont été confiées respectivement à Mabrouk Fassi, Saliha Djeffal, Abdelkader Bouchacha, Ahmed Bouchlaghem, Karim Younès et Mohamed Djezzar. La société civile et l'action citoyenne à laquelle le secrétaire général du parti a de tout temps accordé une grande importance eu égard “à son implantation dans la société et à sa représentation aux différentes franges de la population”, n'a-t-il cessé de marteler, seront gérées par Mohamed Boudouda, un des proches de Benflis. Tout comme le parti majoritaire se pourvoit, à l'occasion de sa reconfiguration, d'un chargé du suivi des dossiers de réforme politique, sociale et économique représenté par Abdelkader Sallat, l'actuel ministre chargé de la Réforme pénitentiaire. La revendication syndicale et l'élaboration des relations avec les entreprises seront assurées par Abdelkader Saâdi. Par ailleurs, dans cette redéfinition des tâches, le parti majoritaire se dote d'un chargé des relations avec les institutions nationales en la personne de El Hachemi Moulay. En matière d'innovation, le leader du FLN désigne un chargé des études, des synthèses et de la prospective. C'est Abdelaziz Djerrad qui devrait s'occuper de cette mission, selon le communiqué rendu public hier. D'autres missions, à l'image des relations internationales, des relations avec la communauté algérienne à l'étranger et des questions économiques internationales, seront assurées par l'actuel chef de cabinet de M. Benflis, Abderezak Dehdouh. Abdesslam Medjahed garde en outre le très sensible poste de porte-parole officiel et chargé de la communication du parti. Au niveau de la lecture politique de cette reconfiguration du bureau politique du parti majoritaire, il n'est pas exagéré d'affirmer que le secrétaire général du FLN se dote d'un véritable exécutif. Un exécutif qui lui permettra de continuer de structurer son parti à la lumière des nouvelles orientations politiques qu'il lui a imprimées depuis septembre 2001, notamment les résolutions du huitième congrès. D'ailleurs, le communiqué sanctionnant la réunion consacrée à la répartition des tâches le mentionne clairement : “Le bureau politique relève la disponibilité et la disposition de la base militante et des structures du parti à mettre en œuvre les recommandations et décisions du congrès.” Aussi, et fort de deux succès électoraux, les législatives et les locales en l'occurrence, Ali Benflis part du bon pied pour préparer la présidentielle 2004. N. M.