APC D'EL MERSA (EX-LA PEROUSE) 5 ANS DE PRISON FERME POUR L'ANCIEN P/APC Le tribunal criminel de la cour de Boumerdès a condamné l'ancien P/APC d'El Mersa (Alger) (1997-2002), K. M., à cinq années de prison ferme pour le chef d'accusation “falsification d'un document administratif” et le dénommé M. F. G. à 3 années de prison ferme pour “usage de faux”. Il est reproché à l'ex-P/APC d'avoir falsifié un PV de délibération n° 14/2002 daté du 24.04.2002 portant sur la location de la fourrière communale d'environ 500 m2 au profit de M. F. G. Or, cette même fourrière avait fait l'objet d'une autre délibération au profit d'une autre personne. Celle-ci, qui s'est sentie lésée, a décidé de porter plainte contre le président de l'APC d'El Mersa. La transaction s'est faite sans la procédure des enchères publiques, comme le stipule la circulaire du ministère de l'Intérieur du 15.07.1994. Comme attendu, le verdict a suscité la colère des avocats qui ont affirmé que leur client n'a fait que transposer les données de la délibération du second bénéficiaire. Notons que cette affaire a été déjà enrôlée au tout début de cette année et les deux accusés avaient été alors condamnés respectivement à 10 et 6 années de prison ferme, avant d'être reprogrammée une seconde fois pour le mois de juin dernier et, ensuite, pour cette présente session criminelle. M. T. DRAÂ EL-MIZAN NAISSANCE D'UN AUTRE BIDONVILLE Draâ El Mizan est, peut-être, l'une des communes de la wilaya de Tizi Ouzou où l'éradication des bidonvilles tarde à concrétiser. Les cités de Maâmar, Tazrout, Boufhaïma et de l'Indépendance sont toujours là témoignant que leur démolition n'est pas pour demain en dépit du discours des autorités locales qui, à maintes reprises, parlent de la résorption de l'habitat précaire. À ce sujet, toutes les propositions et les études entamées n'ont pas encore abouti. Quotidiennement, l'on assiste à l'implantation d'habitation de fortune au lieudit Le “château d'eau”, surplombant l'hôpital Krim-Belkacem. Lors d'une virée sur les lieux, juste après les fortes pluies de la fin octobre et début novembre derniers, l'on a rencontré des citoyens ayant fui apparemment leur village en raison de l'insécurité, qui nous ont relaté leurs nuits cauchemardesques. “Nous avons passé ces nuits dans la tourmente. À chaque déluge, nous nous attendions à être emportés par les eaux. En plus des pluies torrentielles, l'obscurité a accentué notre peur”, nous a dit un citoyen accosté devant ce bidonville. Il n'y a rien sauf ces masures en roseaux ou encore en tôle. Ces “damnés de la terre”, s'il convient de les nommer ainsi, gardent toujours cette nuit d'horreur en mémoire qu'ils avaient vécue l'an dernier après des vents violents qui avaient balayé la région. “La dernière fois où nous étions dans une situation similaire était cette nuit-là où nous avions pris d'assaut les services d'urgences de l'hôpital”, a ajouté un autre intervenant. Beaucoup de questions demeurent sans réponses à ce sujet. Comment un tel bidonville a-t-il vu le jour dans cet endroit ? Que faudra-t-il faire pour les recaser quand on sait que les demandeurs de logements sociaux et même ceux recensés dans le cadre du séisme de mai 2003 n'ont pas encore eu de réponse ? D'autres citoyens dont l'un d'eux nous a montré la croix orange III sur les murs de son habitation menaçant ruine, ne sont pas encore recasés. Ce bidonville sera un autre problème pour les élus qui composeront l'Assemblée populaire locale prochaine. Ces citoyens à part entière ont, eux aussi, droit à un toit. À quand la solution à toutes Ces cités où les conditions de vie frisent la misère : précarité, promiscuité, menace d'effondrement… ? O. GHILÈS