Un cas de corruption inédit vient d'être enregistré à Sidi Bel-Abbès. En effet, ce qui s'est passé, avant-hier, à l'université Djillali-Liabès est nouveau dans les annales de la corruption dénoncée jusque-là, puisque les faits se sont déroulés dans le temple du savoir et concernent des intellectuels chercheurs. Le scandale a éclaté en plein jour à la faculté des sciences exactes. Et c'est le doyen de ce département universitaire qui a payé le prix fort de cette grave affaire qui va désormais mettre toute la communauté universitaire dans le collimateur. Tout a commencé à la suite d'une plainte déposée par un professeur maître-assistant au sein de ladite faculté. Le doyen lui a exigé de lui verser une “tchipa” de 50 000 DA en contrepartie d'un meilleur aménagement de ses temps de travail. Une souricière lui a été tendue en prenant le soin de photographier au préalable les billets de banque exigés par le mis en cause pour accéder à la demande du professeur. Inculpé, le mis en cause a été présenté hier matin devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi Bel-Abbès pour corruption et trafic d'influence. Le phénomène de la corruption, qui a été tant dénoncé par la société civile et même le président de la République qui l'a qualifié d'atteinte à la paix sociale, a touché cette fois-ci l'université. B. AZIZ