Les spécialistes ont conclu que la réalisation de constructions pouvant résister aux catastrophes naturelles est subordonnée à la satisfaction de plusieurs conditions, notamment celles liées au choix des matériaux et du site qui est considéré comme un facteur déterminant. Ainsi, les constructions para-catastrophes naturelles ne doivent pas satisfaire à une résistance au seul aléa relatif aux séismes, mais aussi aux autres phénomènes tels que les inondations, les éruptions volcaniques et les foudres qui sont aussi dévastateurs pour les populations et leurs habitations. Pour arriver à réduire leur impact et les dommages qu'ils peuvent causer, il faut savoir adopter le type de construction envisagée et sa forme architecturale à la nature du sol, à l'environnement et aux cataclysmes qui peuvent survenir. C'est autour de ce thème que des développements ont été donnés par Loth Bonatero, chercheur en astronomie et sciences spatiales, invité par l'Institut des sciences de l'ingénieur et de la technologie du centre universitaire Yahia-Farès de Médéa, dans le cadre des activités de vulgarisation de la connaissance scientifique que cet institut organise en direction des étudiants, des enseignants et du public intéressé. Au cours de son exposé consacré au sujet, le chercheur citera les éléments nécessaires à réunir afin de mieux faire face aux catastrophes naturelles car, dira-t-il, la science nous permet de construire dans n'importe quel endroit sous réserve que la construction soit bien adaptée à l'emplacement, en tenant compte du relief, de la sismicité, de la directivité du séisme et de la carte sismotectonique. Pour ce faire, les progrès de la science et de la technologie sont d'un apport considérable rendant possible la réalisation des constructions relevant de l'autorité publique par l'utilisation des données fournies par les satellites (GPS) pour localiser avec précision, les zones les plus exposées aux aléas naturels, et d'identifier les failles dormantes qui risquent de se réveiller à tout moment. De la sorte, a-t-il indiqué, les sites touchés en cas de survenue de l'aléa sont rapidement situés, permettant ainsi de mieux organiser les secours à fournir et à déterminer leur nature à même de réduire les pertes humaines et matérielles. Le chercheur suggérera un mode nouveau de construction censé diminuer les effets des catastrophes naturelles, mode basé sur l'architecture de forme circulaire selon un design qui permet une meilleure distribution des matériaux, celui-ci, dira-t-il, ne comportant pas de points faibles. Le design suggéré permet aussi de résister aux inondations et à la directivité du séisme, car les constructions circulaires ne bloquent pas le cours des flots comme cela est souvent le cas en ce qui concerne les constructions parallélépipédiques. Interrogé à propos du coût de cette forme de construction, le conférencier estimera que celui-ci n'est que peu onéreux par rapport aux modes traditionnels si l'on tient compte des économies d'énergie qu'il permet de réaliser et partant de la valeur procurée en termes de respect de l'environnement et de préservation des vies humaines et des pertes matérielles susceptibles d'être enregistrées en pareilles conditions par les constructions classiques. M. EL BEY