Lors du 56e Salon international des innovations technologiques de Bruxelles, les spécialistes ont abordé la conception d'une ville idéale, écologique et paracatastrophes naturelles. Lors de ce rendez-vous scientifique où une 6e médaille a été décernée à l'Algérie en l'espace de deux ans, des propositions pour la nouvelle capitale de Boughezoul ont été émises. Ce projet s'inscrit dans le cadre de l'effort consenti par la communauté scientifique internationale depuis longtemps dans le but de proposer une vie meilleure pour l'homme, dans le cadre du développement et de la modernité. Ce projet de réalisation d'une ville idéale se veut avant tout rassurant contre les calamités dues aux catastrophes naturelles, telles que les tremblements de terre, les inondations, cyclones, tempêtes, foudre, etc., d'une part, et d'autre part, confortable et en harmonie avec les aspirations environnementales en matière de développement durable, d'économie d'énergie, d'amélioration de la santé de l'homme et de respect de l'environnement. L'aspect de la rationalisation de l'espace et du rapport coût-qualité de la construction est aussi pris en considération. Le choix du site de construction est un facteur déterminant pour la réduction du risque dû aux catastrophes naturelles. Il faut éviter de construire dans des régions reconnues sismiques ou instables du point de vue géologique, loin des failles actives ou non, les limites de plaques tectoniques, des régions de glissement ou d'effondrement de terrain, des plaines à nappes phréatiques, des régions où la topographie du relief peut créer de la résonance sismique suivant la directivité du séisme, etc. Il faut privilégier la proximité des montagnes non volcaniques pour leur pouvoir d'absorption des ondes sismiques, les hauts plateaux pour leur stabilité géologique. Pour les inondations, il faut éviter de construire loin des bords des oueds, fleuves, plaines au niveau de la mer, au point de rencontre des oueds, fleuves, rivières, torrents, etc. Dans tous les cas de figure, une étude préliminaire de site, technico-environnementale, sismo-tectonique, géologique, climatologique suivie des études d'impacts et de dangers est nécessaire aussi bien pour un projet de construction d'une bâtisse individuelle, collective, agglomération urbaine, d'intérêt public ou pour l'implantation de nouvelles villes tissant le plan national de l'aménagement du territoire. L'approche par les outils modernes de la géophysique et des techniques spatiales s'avère des plus primordiales afin d'affiner ces études de faisabilité. Le choix de la forme d'une bâtisse, longtemps négligée, constitue, aujourd'hui, un élément majeur dans l'étude de la vulnérabilité des structures contre les calamités dues aux catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les inondations, les cyclones, les tempêtes, etc. Aujourd'hui, la forme parallélépipédique des bâtisses laisse place à des formes plus arrondies, symétriques et aérodynamiques pour permettre une équité de répartition des contraintes externes quant à la directivité de l'onde sismique ou hydrique permettant à la bâtisse de mieux résister aux tensions. Bref, tout revient à rechercher la meilleure place du centre de gravité d'une bâtisse et une répartition uniforme des contraintes autour de ce point de gravité. Le style de construction mauresque tient compte depuis longtemps de ces formes et constitue un élément participant à la solidité des futures bâtisses. Pour la construction des cités ou des nouvelles villes, les formes retenues pour les bâtisses entre elles et afin de répondre à tout ce qui vient d'être dit et d'après les études faites à ce sujet, sont carrées, cylindriques, en forme de X, H, T, U, B, etc. L'une des formes idéales pour la construction des villes nouvelles est la toile d'araignée avec un centre névralgique et des quartiers circulaires et concentriques, disposés suivant le degré d'importance socioprofessionnel. Le réseau routier est formé de périphériques et d'axes médians régulièrement répartis du centre vers l'extérieur de la ville permettant des entrées et des sorties rapides aux transporteurs afin d'assurer un acheminement rapide des secours et des biens, dans un souci de réduction des risques majeurs en cas de catastrophes naturelles ou technologiques. Enfin, parmi les multiples nouveaux matériaux, procédés et techniques de construction durable qui se développent dans le monde aujourd'hui, il y a les nouvelles techniques de construction comme le panneau confort, un concept architectural universel, et le système de construction modulaire Spsi (Système de panneaux structuraux isolés), le «béton blindé», qui réunissent les qualités d'un concept architectural à portée universelle: simple, fonctionnel, durable, versatile, efficace, écologique et économique. Il y a aussi la technique du coffrage structural intégré, une technologie pour les constructions parasismiques et paracycloniques... De conception simple, ces techniques font appel à des matériaux durables et sont manufacturées selon des normes de qualité contrôlées leur assurant un comportement stable, une grande résistance structurale et une longévité incomparable. La composition et la conception du panneau emboîtable lui confèrent des propriétés isolantes remarquables, adaptées à tous les climats, se traduisant en des maisons naturellement plus confortables et plus économiques à chauffer ou à climatiser.