Poursuivant son périple électoral, la présidente du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, a animé hier un meeting à M'sila. En effet, elle a déclaré que l'Algérie n'a pas besoin de coopération avec UE, l'OMC ou le FMI. “Les solutions existent et elles sont en Algérie”. Et d'ajouter : “Nos productions agricole et industrielle ont connu une dégradation à cause de notre coopération avec ces instances qui ne cherchent que leur bénéfice. 66% de postes de travail en Algérie sont temporaires. Et cela est exigé par les accords avec l'UE qui favorisent l'investissement et la production étrangers au détriment du national.” Dans ce contexte, la secrétaire générale du PT a indiqué que la politique prônée par son parti a toujours constitué un rempart aux politiques du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, et même de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui œuvrent à s'enrichir sur le dos des Algériens. “On ne veut pas d'une décentralisation qui divise les Algériens, mais qui prépare l'après-pétrole et lutte contre l'économie du bazar et des conteneurs”. Pour la conférencière, le combat contre la dilapidation des biens publics, contre la dégradation des entreprises et autres continue avec cet espoir constamment entretenu et à inculquer dans l'esprit d'une jeunesse face aux énormes potentialités que renferme le pays. “Comment expliquer au niveau de la wilaya de M'sila, la fermeture de 30 entreprises locales, le licenciement de plus de 40 000 ouvriers et la privatisation de l'ex-Algal (usine spécialisée dans la fabrication du profilé aluminium) cédée à un Jordanien pour 30 milliards de centimes alors qu'elle coûte 1 200 milliards de centimes ?” Et le comble, dit-elle, cet acquéreur n'a ni le profil ni le savoir-faire dans ce genre d'industrie ! Il n'a rien ramené pour cette usine. “Sur le volet social, le moyen le plus efficace pour faire obstacle aux crimes sous toutes ses formes, aux suicides, à la débauche, aux drogues et particulièrement à la fuite (harragas), c'est de prendre en charge les jeunes et surtout instaurer un climat de justice et d'équité dans la société, conditions premières pour redonner confiance à ces jeunes et au peuple tout entier”, a-t-elle suggéré devant l'assistance. Elle a insisté qu'“en politique, il faut avoir une vision à long terme, et une action permanente. Ce sont tous les jours que les gens vont à l'hôpital, que les jeunes n'ont pas d'emploi, que les gens n'ont pas l'eau potable, que le travailleur perd son emploi et que son salaire ne suffit plus. C'est un travail de longue haleine, et c'est un travail d'accompagnement et de proximité”, insiste-t-elle. Avant de clore son meeting, Mme Louisa Hanoune a promis, dans le cas de l'élection de son parti, de veiller sur place à concrétiser ce rapport entre le citoyen et ses élus et de relancer les entreprises en difficulté, de récupérer les entreprises publiques et de créer des postes d'emploi durable, tout cela dans un climat de démocratie réelle. À la fin, elle appellera l'assistance à se rendre “massivement aux urnes”, le 29 novembre prochain, “pour bâtir ce projet démocratique”. Chabane BOUARISSA